Quelle solution contre le business des cours particuliers ?

Quelle solution contre le business des cours particuliers ?

La ministre de l’Éducation nationale, Nouria Benghebrit, en visite de travail, hier, dans la wilaya d’Aïn Témouchent, s’est penchée sur l’aspect pédagogique lors de ses multiples discussions avec les différents responsables locaux de son secteur.

Lors d’un point de presse improvisé qu’elle a animé à l’issue de sa visite, la ministre a révélé que désormais les cours particuliers qui sont assurés à titre privé à l’extérieur des établissements scolaires seront gérés autrement. “Le phénomène, qui prend de l’ampleur, puisqu’il n’est plus limité au seul palier du secondaire et touche même le primaire, ne sera plus toléré. Il faudra une réaction de notre part et nous comptons sur les enseignants qui devront nous aider pour sortir de cette situation inextricable en nous proposant des solutions qui seront exécutoires”, a-t-elle déclaré.

À ce titre, Mme Benghebrit annoncera l’installation prochaine d’un groupe de travail composé des représentants des parties de la famille de l’éducation qui devra se pencher sur la question. Ces cours particuliers pourraient être dispensés le mardi soir, le samedi et même le vendredi au sein des établissements scolaires. Au sujet des dates des examens de fin d’année qui viennent d’être fixées et qui coïncideront avec le début du Ramadhan, la ministre a exclu toute idée de les avancer. “Si on avance ces dates, cela va influer négativement sur le volume de l’enseignement qui demeure un indicateur primordial et essentiel dans la qualité de l’enseignement”, a-t-elle précisé. Concernant les élèves de la seconde qui réalisent des moyennes comprises entre 9 et 9,99, ils auront une seconde chance à travers les examens de rattrapage que le ministère s’apprête à instituer et qui seront suivis d’un préconseil qui décidera, suivant les résultats obtenus, de leur passage en classe supérieure. Dans le même registre, les classes de la première année moyenne auront moins d’élèves afin d’éviter le taux d’échec qui est à 30%, soit le tiers de toute une génération. Par ailleurs, la ministre a indiqué que les anciens instituts de technologie seront récupérés pour en faire des espaces pour la formation continue pour les fonctionnaires de l’éducation et des enseignants, “car nous avons cette obligation d’actualiser les connaissances de nos fonctionnaires”, a-t-elle souligné. Au sujet des retards accusés dans la réalisation de certains établissements du primaire, la ministre a précisé qu’ils se situent au niveau de l’exécution des travaux et non dans l’inscription des projets en raison de l’absence de main-d’œuvre, mais aussi en raison des marchés non concluants car les entreprises préfèrent la réalisation des lycées et des CEM qui sont plus rentables. Enfin, au sujet de la généralisation de l’enseignement de tamazight dont le nombre de wilayas est passé de 11 à 21, Mme Benghebrit a précisé que le problème d’encadrement ne se pose aucunement dans la mesure où les universités d’Alger, de Tizi Ouzou et de Bouira, pour ne citer que ces trois universités, continuent de former des diplômés ès qualités en nombre suffisant. Enfin, la ministre a laissé entendre, et ce, sans donner plus de détails, qu’il y aura du nouveau en ce qui concerne l’examen du baccalauréat qu’elle rendra public dès la semaine prochaine.