Quel sort réservé aux immeubles menaçant ruine évacués ? La mafia du foncier flaire déjà le bon filon

Quel sort réservé aux immeubles menaçant ruine évacués ? La mafia du foncier flaire déjà le bon filon

Si certains immeubles classés vieux bâti, sont promis à une réhabilitation qui pourrait leur redonner un coup de jeune, d’autres au contraire, seront démolis.

C’est du moins l’avis de sources sûres qui affirment que la démolition permettrait à la collectivité de récupérer un confortable portefeuille foncier urbain qui pourrait être destiné à la réalisation d’équipements publics.



Enfin c’est en théorie, ce qu’il adviendra des assiettes récupérées, du moins celles qui échapperont aux convoitises de ceux qui, durant la décennie de la tragédie nationale, ont dépecé le foncier agricole d’Oran.

Dans ce registre, on croit savoir que des individus commencent déjà à sillonner les rues de la ville à la recherche de potentiels terrains. Ils commencent aussi à éplucher le répertoire de leurs téléphones à la recherche de connaissances bien introduites qui pourraient leur faciliter la tâche.

LG Algérie

La responsabilité des autorités de la ville dans la préservation de l’espace public est grande et il faudrait définir des lignes rouges que les prédateurs ne sauraient franchir au risque de se brûler les ailes. Les exemples d’immeubles faisant déjà saliver ces prédateurs sont légion. A titre d’exemple, on citera ceux du boulevard de Mascara, de la rue Mahatma Ghandi, de la place Gambetta ou encore de M’dina J’dida.

Si pour l’immeuble de la place Gambetta, récemment évacué de ses occupants, le sort paraît scellé, puisque des sources ont indiqué qu’il sera rasé dans le cadre de l’élargissement de l’avenue d’Arcole, les autres habitations sont convoitées et l’agitation est grande parmi les potentiels acquéreurs qui sont prêts à tous les coups fourrés et toutes les astuces pour les voir tomber dans leur escarcelle.

L’immeuble de la place Gambetta est encore occupé par une pharmacie et un vendeur de boissons alcoolisées. Ceux qui les exploitent sont propriétaires aussi bien du fonds de commerce que des murs.

Ces derniers qui se disent inquiets pour leur avenir et surtout pour la sécurité de leur clientèle et les nombreux passants, attendent un geste des pouvoirs publics pour connaître le sort destiné à leur immeuble. «Nous avons entendu que la bâtisse est intégrée dans le cadre du projet d’élargissement de l’avenue d’Arcole.

Qu’on nous dise la vérité et qu’on vienne au moins retirer la chape de béton du balcon du troisième étage qui pend dangereusement au-dessus de nos têtes. Nous assurons une mission de service public et nous laisser à la merci de ce qui nous guette, au motif que nous occupons des biens privés, est une non-assistance à personne en danger», diront ces commerçants qui attendent pour voir quel sort sera réservé à l’immeuble qu’ils occupent.

Ils savent que leur immeuble n’est aujourd’hui perçu par certains, que comme un terrain vide, susceptible de tomber entre leurs mains à n’importe quel moment. Ils ne veulent pas être les dindons d’une farce que prépareraient déjà certains.

Lors de la dernière réunion qu’il a présidée, le wali d’Oran avait clairement annoncé aux investisseurs, la disponibilité d’assiettes foncières pouvant les intéresser. Or, et le temps donne raison à ceux qui savent patienter, l’expérience nous a montré que rares sont les investisseurs qui acceptent de prendre des risques liés à l’aventure de l’investissement en Algérie.

L’exemple des assiettes dans la zone industrielle et les zones d’activité, affectées à certains pseudo porteurs de projets, et détournées de leur vocation, foisonnent. Autoriser la cession de terrains intra-muros à de prétendus promoteurs ou investisseurs, serait ouvrir grande la porte devant la spéculation. Nous avons vécu cela par le passé et nous risquons de revivre encore une fois ce cauchemar.

Nazym B