La préoccupation actuelle du citoyen, c’est la dégradation continue et vertigineuse du tissu urbain et architectural, un constat qui fait apparaitre une négligence de la préservation du patrimoine, dont les conséquences sont désastreuses, et qui est non conforme au code communal qui spécifie selon des lois claires et transparentes des modalités relatives au plan de l’urbanisme censé assurer une gestion apte pour la protection des urbanisations.
Malheureusement, sur le terrain on constate une dégradation continue au niveau des tissus ancestraux, ainsi que partout en ville.
A l’instar de toutes les wilayas du pays, la wilaya de Mostaganem, est loin d’être un exemple, car la question du patrimoine urbain et architectural est souvent posée uniquement en termes de préservation de l’héritage ancestral non restauré et non entretenu jusqu’à la destruction de certains sites dans des quartiers ancestraux de la ville de Mostaganem, ‘’Derb’’, ‘’Tobana’’, un sujet qui est au centre des polémiques et des critiques par une majorité de citoyens.
Une actualité quotidienne, décrivant une dégradation inexorable avancée de l’héritage urbain et architectural, contraire à ce qui est porté dans l’article 93 qui stipule : « Dans le cadre de la protection du patrimoine architectural, la commune est responsable de la préservation et la protection des sites et monuments en raison de leur vocation et de leur valeur historique et esthétique, ainsi que la sauvegarde du caractère esthétique et architectural et l’adoption de type d’habitat homogène des agglomérations. » Il ressort, aussi, un manque d’entretien, dont la critique concerne aussi la dégradation avancée des routes et avenues des différentes localités de la wilaya.
Le fait le plus frappant c’est cette anarchie dans le revêtement et le bitumage de certaines routes et avenues, un travail qui ressemble à un bricolage, et colmatage, vu que les dernières averses de pluie qui se sont abattues ont laissé apparaitre de visu une mauvaise prise en charge des travaux relatifs au goudronnage, lequel a mis à nu les défauts et les mal façons engendrées lors du revêtement de ces chaussées, dont le coût des travaux est estimé à des sommes d’argent faramineuses qui sont supportées bien sûr par l’Etat.
Il y a aussi cette question de ces urbanisations excessives et anarchiques dues à de mauvaises études liées aux divers travaux réalisés ou en voie de réalisation, à savoir des projets qui parfois s’éternisent et durent, à l’exemple de la restauration de certains espaces verts, une situation embarrassante que réfute le citoyen.
Oui, une des réalités frappantes, que déplorent les habitants de cette wilaya du Dahra censée être l’exemple type d’une wilaya touristique et culturelle aux traditions ancestrales, riche en histoire, en raison des patrimoines et sites dont elle est dotée.
Des mostaganémois déçus par certains élus qui se sont portés volontaires pour contribuer dans la gestion de la wilaya de Mostaganem, dénoncent avec regret une montée des érosions vertigineuses de constructions de quartiers, de sites et de vestiges anciens, parmi lesquelles des tissus vieux et même ancestraux qui ont fait la fierté de cette wilaya ont été abandonnés, faute de restauration, pour ne citer que la station balnéaire de Sidi El Mejdoub, à moitié détruite par les intempéries.
Le monde de l’environnement, lui aussi est souillé par cette absence de vespasiennes, permettant à des citoyens peu scrupuleux d’uriner dans des bouteilles, qu’ils jettent n’importe où, et que l’on trouve partout et dans des endroits protégés par la présence sécuritaire. . Une visite au sein de certaines localités, nous permet de constater une insalubrité inégalée dont les conséquences désastreuses se répercutent sur la santé des citoyens, presque partout sont jetés des sachets non dégradables, des ordures etc… qui ont fait l’objet de dénonciations à maintes reprises par notre quotidien « Réflexion ». Dans ce contexte, on se demande ce que nous réserve l’avenir avec l’accroissement de la densité démographique de la wilaya ?
B. Adda