Le président du FCE dans son allocution reprise par la presse affirme « tous les secteurs sont privatisables et le FCE est prêt à investir au niveau de certains segments militaires ». Avec sa technologie et ses fonds propres ? Mais le grand problème n’est pas d’être pour ou contre mais les membres du FCE ont-ils les capacités managériales et technologiques pour investir dans tous les créneaux. Le Président du FCE doit engager la responsabilité de son organisation, qui n’est qu’une simple association et non un syndicat, et non toutes les autres organisations. Comme ne pas rappeler le manque d’unification des organisations patronales privées, ce qui pose un grand problème pour la présidence de la république et le gouvernement afin d ‘avoir des propositions cohérentes. Sans être exhaustif nous avons la Confédération générale des entreprises algériennes (CGEA) la Confédération générale du patronat (CGP-BTPH), la Confédération des industriels et producteurs algériens (CIPA), la Confédération nationale du patronat algérien (CNPA, la Confédération algérienne du patronat (CAP) , le Conseil supérieur du patronat algérien (CSPA), l’Association des femmes chefs d’entreprises (Savoir et vouloir entreprendre-SEVE), le Club des entrepreneurs et des industriels de la Mitidja (CEIMI). Quant au Forum des chefs d’entreprises (FCE), qui veut s’ériger en syndicat, il est considéré comme un Think tank (laboratoire d’idées) et non comme une organisation syndicale.
Ayant de nombreux amis au niveau de différentes organisations patronales dont le FCE, je pose en tant que défenseur depuis plus de trois décennies de l’économie de marché à vocation sociale dix huit (18) questions pour déterminer le poids réel du Forum des Chefs d’entreprises (FCE) au sein de l’économie algérienne et si les membres de cette organisation sont capables de prendre des parts de participation dans Sonatrach avec leurs fonds propres et leur technologie et investir( sous réserve du secret militaire) , dans l’industrie militaire qui requiert des techniques de pointe.
Dix-huit questions pour le FCE..?
Première question , le président du Forum des chefs d’entreprises, dans plusieurs placards publicitaires en date du 01 août 2017, ( et depuis plus d’annonce sur son site ) avait annoncé sans donner de détails de ses données statistiques qu’il représente 2000 chefs d’entreprises, qu’il emploie 300.000 travailleurs et qu’il réalise un chiffre d’affaires de 40 milliards de dollars et que très prochainement ses membres allaient exporter massivement vers l’Afrique. Qu’en est-il en réalité ?
Quelle est la nature juridique des sociétés : SARL, sociétés par actions ou autres, et quelle est la part de l’emploi créé par rapport à la population active d’environ 12 millions et quelle est la masse salariale octroyée et sa ventilation par qualification !?
Etant à l’aube de la quatrième révolution économique, le capital argent n’étant qu’un moyen, combien de ses adhérents ont des laboratoires de recherche et quel est le montant du chiffre d’affaires qu’ils consacrent à la recherche et particulièrement au développement de l’intelligence artificielle et du digital ?
Quelle est la structuration par secteur d’activité des 2000 entreprises entre 2016/2018 distinguant le chiffre d’affaires relevant de la production locale, de la sphère commerciale interne et des activités liées à l’importation ? Sa part dans le chiffre global rapporté respectivement au pays secteur d’Etat et au secteur privé y compris le commerce services, ainsi que sa part par rapport au chiffre d’affaires de Sonatrach, sa part de ce chiffre d’affaires par rapport au chiffre d’affaire de la sphère informelle en dinars et en euros ou dollars et la part de l’investissement productif du FCE dans le total investissement public/privé entre 2006/2018 ?
Quel est l’apport réel du FCE dans la campagne des emprunts obligataires, la création de valeur ajoutée du FCE et ses investisse, le paiement des impôts à l’Etat des membres du FCE, la participation du FCE aux exportations hors hydrocarbures par produits et le montant des crédits bancaires et le montant des exonérations fiscales reçus par cette organisation et ses membres ont-ils remboursés les banques !?
Combien sur ces 2000 entreprises, si cela est vrai, sont-elles une comptabilité analytique, pour cerner leurs couts et combien sont-elles initiées au management stratégique et aux pratiques du commerce international afin d’être concurrentielles ? Et combien ont couté toutes les rencontres nationales et internationales du FCE largement médiatisées en présence de bon nombre de membres du gouvernement, et ont –elles eu un impact sur la valeur ajoutée de l’économie nationale et notamment des exportations de l’Algérie à travers ses membres notamment en Afrique ?