Des attentes, beaucoup d’attentes. Qu’elles soient du monde politique, de la société civile, du sport ou de la culture, les personnalités interrogées attendent beaucoup de l’année qui débute. Du changement, des réformes, plus d’égalité entre hommes et femmes et de respect des libertés syndicales, autant de souhaits formulés alors que l’année commence tout juste.
Sofiane Djilali, président de Jil Jadid :
«On attend que l’année qui commence confirme le changement annoncé en 2012 et que cela aboutisse à un véritable changement et que 2013 prépare la passation de relais générationnel. Nous souhaitons que la génération actuelle soit accompagnée vers la retraite et attendons l’émergence de nouvelles têtes pour préparer 2014.»
Meziane Meriane, coordinateur national autonome des professeurs d’enseignement secondaire et technique :

«Nous espérons que toutes les promesses politiques faites par le premier magistrat du pays soient réellement appliquées. Nous souhaitons plus d’ouverture politique et syndicale et que les prochaines échéances électorales soient le reflet des aspirations des Algériens. Nous souhaitons également que l’Algérie puisse aller dans le sens du développement hors hydrocarbures pour asseoir la stabilité du pouvoir d’achat pour l’ensemble des fonctionnaires. Nous souhaitons surtout qu’il n’y ait plus de restrictions syndicales et politiques. Les syndicats autonomes sont toujours marginalisés. Notre espoir, c’est qu’ils soient enfin reconnus comme de véritables partenaires.»
Nadia Aït Zai, avocate et directrice du Centre d’information et de documentation sur les droits de l’enfant et de la femme :
«Mon souhait, c’est que le pays se démocratise un peu plus. J’espère un peu plus de liberté, que la gouvernance soit plus transparente et en particulier que les réformes en matière de droits des femmes soient engagées. J’espère que les réformes continueront et seront globales. J’espère que la réforme de la Constitution consacre enfin la parité et qu’un certain nombre de droits des femmes soient inscrits dans la Constitution et que la violence à l’égard des femmes soit enfin pénalisée et que le cadre de la famille soit modifié davantage en allant plus loin dans le système des quotas pour atteindre enfin la parité.»
Norredine Bahbouh, président de l’Union des forces démocrates et sociales :
«En 2013, nous nous attendons à beaucoup de changements pour l’Algérie. D’abord, de véritables changements. Le pays en a besoin. Nous espérons une année où tous les maux de la société puissent disparaître grâce à une administration compétente. On souhaite également que l’Algérie puisse retrouver sa place dans le concert des nations.»
Mohamed Tahmi, ministre de la Jeunesse et des Sports :
«Je souhaite tout d’abord une bonne année à tous les Algériens. Dans le domaine du sport, j’espère qu’en 2013, nous passerons à une nouvelle vitesse avec une nouvelle loi sur le sport et le renouvellement des instances sportives. Je souhaite que ce renouvellement puisse apporter au secteur des dirigeants à la hauteur de ce que le monde du sport attend d’eux.»
Louiza Ighilahriz, moudjahida :
«Je souhaite une très bonne gestion du pays, moins de corruption et de vol mais surtout la création d’une chaîne de télévision traitant de l’histoire en particulier. J’espère plus d’emplois pour avoir enfin moins de chômage.»
Lamia Maadini, interprète de musique andalouse :
«L’année qui s’achève a été très riche. Je suis très satisfaite de l’intérêt pour le patrimoine et la musique andalouse. Tout s’est très bien passé et tout ce que je peux souhaiter, c’est que cela dure avec autant de manifestations culturels et d’événements.»
Professeur Mustapha Khiati, président de la Fondation nationale pour la promotion de la santé et du développement de la recherche :
«J’espère plus de sérénité dans les relations, plus de paix, davantage de mesures pour les couches défavorisés et plus d’intérêt vis-à-vis des jeunes et une plus grande prise de conscience des uns et des autres sur les problèmes d’intérêt national. Je reste persuadé que nous sommes tous sur un pied d’égalité et que la défaillance des uns et des autres peut mener tout le monde vers la dérive.»
Nawal Imès