Quatrième jour de l’opération de Bouzegza,Un atelier de fabrication de bombes artisanales détruit

Quatrième jour de l’opération de Bouzegza,Un atelier de fabrication de bombes artisanales détruit
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Ce vendredi, quatrième jour de l’opération déclenchée dans le piémont du massif de Bouzegza, dans le centre de la wilaya de Boumerdès, contre un important groupe armé d’Aqmi, les éléments de l’Armée nationale populaire (ANP) ne lâchent pas la pression sur le reste de cette phalange.

En contrebas du village de Bourzazène, les éléments de l’ANP poursuivent leurs recherches dans l’oued Mestas, cerné des deux côtés par le maquis et où il est difficile d’avancer. Les soldats ont découvert, à cet endroit, un atelier de fabrication de bombes artisanales. Dans la casemate qui sert d’atelier, les forces de l’ordre ont trouvé des téléphones mobiles – de marque chinoises ; donc pas chers — et des puces qui servent à la mise à feu, à distance, des bombes confectionnées pour leur enfouissement généralement en bordure des routes. Justement, l’avancée des soldats est rendue difficile, non seulement par la nature du terrain mais beaucoup plus par le risque d’explosion d’engins explosifs cachés. Habituellement, en effet, les terroristes truffent les alentours de leurs cachettes – souvent installées pas loin d’un point d’eau — de bombes artisanales reliées avec du fil de pêche, invisible, lequel fil, est attaché au détonateur de la bombe. Toute personne qui heurte le fil est déchiquetée par la déflagration. Comble de difficulté, ces bombes ne sont pas détectables avec les moyens conventionnels de l’Armée. Soldats et officiers sont obligés d’innover sur place pour faire face au danger.

Et les réseaux de soutien et de financement ?

En dépit des difficultés sur le terrain, l’opération de nettoyage des maquis de Bouzegza se poursuit. Par ailleurs, on s’aperçoit depuis le lancement de cette opération, que la région de Keddara aurait été probablement épargnée, depuis quelques années par les terroristes ; à cause, sans doute, de son utilité pour servir de base arrière à des seriates. Celles-ci occupant un emplacement central d’où elles pouvaient se déplacer pour commettre des attaques aussi bien à Alger que dans l’une des villes de Boumerdès ou même à l’ouest de la wilaya de Bouira. Si cette hypothèse se confirme, on pourrait en déduire, à la fin de cette opération, qu’il ne restera pas aux survivants d’Aqmi assez d’espaces sûrs et sans présence militaire dans la wilaya de Boumerdès pour se mouvoir et préparer des attaques. Il est certain par ailleurs que les terroristes éliminés ou en fuite ne pouvaient s’installer dans cette région, objet de ce ratissage puis circuler, s’informer s’approvisionner sans la disponibilité de réseaux de soutien. La neutralisation de ces réseaux, serait-ce la prochaine tâche que se fixeraient les services de sécurité ? Ces derniers ne manqueront, sans doute pas de s’interroger sur le fonctionnement, en toute tranquillité, d’une vingtaine de carrières d’agrégats dans une région montagneuse isolée de Bouzegza, alors que celle-ci est infestée de terroristes qui font du racket, leur principale source de financement de leurs attentats. Le commun des mortels peut également s’interroger légitimement de la tranquillité dont jouissent d’autres carrières de tuf, d’agrégats et de sables qui activent et qui brassent quotidiennement des milliards depuis de longues années dans d’autres endroits de la wilaya de Boumerdès où les services de sécurité, la Gendarmerie nationale notamment, ne pénètrent qu’accompagnés de détachements de l’ANP lourdement armés.

LG Algérie

Abachi L.