Quatrième jour de grève au port d’Alger

Quatrième jour de grève au port d’Alger
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La grève des travailleurs de l’Entreprise portuaire d’Alger s’est poursuivie mercredi pour le quatrième jour consécutif, engendrant une paralysie quasi complète de l’activité dans le port, a-t-on constaté.

Quelques centaines de travailleurs se sont regroupés à l’intérieur de l’enceinte portuaire pour exprimer leurs revendications relatives essentiellement aux salaires et aux conditions de travail.



Le mouvement de protestation, considéré illégal par la direction du port, porte principalement sur trois revendications, à savoir la revalorisation des salaires, la « permanisation » de plus de 240 journaliers et l’amélioration des conditions de travail, notamment la prise en charge médicale et les équipements de travail.

« Nous travaillons dans des conditions difficiles, nous affrontons le danger au quotidien, sans vaccination, ni casque, ni combinaison adéquate », indique un docker, soutenu aussitôt par ses collègues.

Quelque 2.500 travailleurs sur les 3.000 que compte l’entreprise portuaire d’Alger observent depuis dimanche une « grève générale » Le secrétaire général de la section syndicale des travailleurs de l’entreprise, M. Abdelhakim Boukezouha, avais indiqué lundi que cette grève « spontanée », car non déclarée par le syndicat, visait à interpeller la direction générale du port pour qu’elle prenne en considération la plate-forme de revendication en 41 points.

Il s’agit notamment de l’augmentation des salaires, à hauteur de 24% du salaire de base, des primes et indemnités, ainsi que la « permanisation » générale des travailleurs concernés.

Il avait rappelé que cette plate-forme avait été présentée l’année dernière à l’administration mais demeure sans réponse. Le syndicaliste avait fait savoir qu’un « service minimum est assuré » pour les activités essentielles du port.

De son côté, le directeur général adjoint chargé des opérations au port

d’Alger, M. A. Ghetas, avait qualifié cette grève d’ »illégale », puisque « il n’y a pas eu de dépôt de préavis de grève », avait-il précisé.

Concernant la plate-forme de revendications des travailleurs déposée à la direction générale du port, il a considéré les demandes formulées par les travailleurs comme une « transgression » de l’accord relatif à l’augmentation des salaires et de certaines indemnités, établi entre la DG et la section syndicale.

Il avait dénoncé, par ailleurs, le « non-respect » par les travailleurs grévistes du service minimum, affirmant que les activités du port sont « à l’arrêt depuis hier (dimanche) ».

Il avait rappelé que l’ensemble des travailleurs du port d’Alger avaient bénéficié en juin 2010 d’une augmentation des salaires de 20,5% avec une valorisation des primes et indemnités.

S’agissant des travailleurs non permanents, il avait indiqué qu’environ 400 travailleurs, sur les 620 non permanents, avaient été « permanisés », assurant que le reste le sera dans les mois à venir.