Un chĂ´meur de 36 ans qui s’Ă©tait immolĂ© par le feu dans la la ville d’El Oued, Ă l’extrĂŞme est de l’AlgĂ©rie, non loin de la frontière avec la Tunisie, a succombĂ© vendredi Ă ses brĂ»lures, a-t-on appris auprès de sa famille. Lotfi Maamir, père de six enfants, est mort au service des grands brĂ»lĂ©s de l’hopital de Douera, dans la banlieue sud-est d’Alger, selon cette source.
Il y avait avait Ă©tĂ© admis après s’ĂŞtre aspergĂ© d’essence qu’il avait enflammĂ©e le 17 janvier dans l’enceinte du siège de l’AssemblĂ©e populaire de Wilaya (APW, assemblĂ©e dĂ©partementale) oĂą il Ă©tait venu rĂ©clamer un emploi et un logement. Il s’agit du quatrième dĂ©cès par immolation enregistrĂ© en AlgĂ©rie depuis la mi-janvier.
Au moins huit autres tentatives de suicide par le feu ont Ă©tĂ© Ă©galement enregistrĂ©es dans ce pays depuis depuis le dĂ©clenchement en janvier d’un mouvement de mĂ©contentement social qui a provoquĂ© des Ă©meutes dans la foulĂ©e de la « rĂ©volution du Jasmin » en Tunisie.
Ces tentatives d’immolation sont intervenues après un retour au calme en AlgĂ©rie, secouĂ©e du 6 au 9 janvier par des Ă©meutes contre la chertĂ© de la vie, Ă©meutes qui ont fait cinq morts et plus de 800 blessĂ©s. Le mouvement Ă©tait en partie motivĂ© par la flambĂ©e des prix des produits de première nĂ©cessitĂ©, dont l’huile et le sucre.
Une manifestation pour demander « le dĂ©part du système » doit avoir lieu samedi Ă Alger Ă l’appel de la coordination nationale pour la dĂ©mocratie et le changement (CNDC), regroupant des partis d’opposition, des syndicats autonomes et des reprĂ©sentants de la sociĂ©tĂ© civile.
NĂ©e le 21 janvier dans la foulĂ©e des Ă©meutes, cette coordination veut « changer le système » pour faire au « vide politique » qui menace la sociĂ©tĂ© algĂ©rienne « d’Ă©clatement ». D’importants renforts de police ont Ă©tĂ© dĂ©ployĂ©s vendredi au centre d’Alger, Ă la veille de cette marche, interdite par les autoritĂ©s.