Le port mouille en eau trouble
Quatre responsables du port d’Alger, ont été mis sous mandat de dépôt, hier, à l’établissement pénitentiaire de Bab Djedid.
Il s’agit de N. H., directeur général adjoint chargé des opérations, T. M, directeur des conteneurs, B. A., directeur de la logistique et A. B., directeur de la sécurité interne.
Ces cadres sont poursuivis pour plusieurs chefs d’accusation, notamment malversation dans l’octroi de marchés publics (chariots élévateurs, etc.) et pour corruption.
Notre source précise aussi que les bureaux de ces quatre cadres dirigeants ont été mis sous scellés par un huissier de justice qui s’est rendu hier au siège de l’entre prise portuaire.
Rappelons que l’ancien président-directeur général du port d’Alger, Ali Farah, a été écroué jeudi dernier par le juge d’instruction chargé de l’enquête.
De leur côté, le président-directeur général de l’Epal, Bourouai Abdelhak, et le directeur adjoint, Z. Madjid, ont fait l’objet de la même mesure judiciaire. L’enquête préliminaire a été menée par des officiers judiciaires militaires du département du renseignement et de la sécurité.
Cette dernière a été ouverte suite à des lettres anonymes parvenues aux services de sécurité. Ceux-ci ont relevé, lors de leurs investigations ayant duré près d’un mois, plusieurs anomalies et carences dans l’octroi de marchés publics, et ce depuis 2004.
Le revenu de chaque engin peut dépasser 15 millions de centimes par jour, selon un expert entendu par le magistrat instructeur dans le cadre de cette affaire. Les trois opérateurs privés qui étaient autorisés à mener leurs activités de levage et de manutention sont poursuivis au même titre que les responsables du port d’Alger.
Il convient de signaler que l’instruction se poursuit avec l’audition dans les prochains jours d’autres responsables de cette entreprise portuaire.
Par ailleurs, les dits responsables sont également accusés d’avoir bénéficié de plusieurs avantages et d’avoir utilisé les biens de l’entreprise à des fins personnelles.
Redouane Hannachi
