Quart de finale de la CAN 2010, Des Verts galactiques

La sélection algérienne a déjoué tous les pronostics lors du quart de finale qui l’a opposée au favori cette 27e édition de la coupe d’Afrique des nations en s’imposant logiquement par 3 buts à 2 dans une rencontre spectaculaire.

Les poulains de Saâdane avaient très mal débuté en concédant un but dès la 4e minute de jeu, Kalou profitant d’un tir contré de Yaya Touré pour battre Chaouchi. Bloqués par l’enjeu, Mansouri et ses coéquipiers mettront un bon quart d’heure pour rentrer, enfin, dans le match et étaler un niveau de jeu qui ira crescendo pour frôler la perfection à certains moments de la partie.

En effet, c’est à partir de la 15e minute de jeu que les vagues algériennes allaient déferler sur la défense ivoirienne, mais le dernier geste faisait toujours défaut si ce n’est un pied ou une tête adverses pour contrer les attaques algériennes.

Il fallait attendre la 40e minute pour voir Matmour s’arracher devant les défenseurs et mettre le ballon hors de portée du gardien Barry pour une égalisation méritée et d’un apport psychologique important juste avant la pause.

Un ascendant qui allait se confirmer dans le jeu au courant des 45 minutes suivantes, où les Ivoiriens ont été largement dominés, pour ne pas dire malmenés, par des Algériens survoltés. Gagnant presque tous les duels, prenant de vitesse les Eléphants, Yebda, Ziani, Meghni et surtout le duo Matmour-Ghezzal ont fait voir de toutes les couleurs aux poulains d’un Hallilohdzic dépité.

Malheureusement, les incessantes offensives algériennes ne trouveront pas la réussite escomptée et c’est contre le cours du match que le rentrant Keita plantera d’un superbe tir une seconde banderille à une minute de la fin du temps réglementaire pour donner un avantage, qui semblait définitif, à la Côte d’Ivoire.

C’était méconnaître la volonté farouche des Algériens et l’esprit guerrier qui les habite. Bougherra s’est chargé de remettre les deux équipes à égalité d’une belle tête piquée durant le temps additionnel sur un centre millimétré de Belhadj, arrachant dans la foulée le droit de disputer les prolongations.

Une rallonge qui sera finalement profitable aux Verts avec un nouveau but du rentrant Bouazza, lequel reprend au second poteau un centre de Ziani. Complètement groggy, les Ivoiriens passeront à plusieurs reprises tout près de la correction, mais les ratages successifs des Algériens leur éviteront une véritable déculottée.

Un manque de réalisme qui a failli coûter cher aux protégés de Rabah Saâdane, quand Yaya Touré, profitant d’une balle de Dindane, voit son but refusé pour une position d’hors-jeu au grand bonheur des millions d’Algériens qui laisseront éclater leur joie une minute plus tard avec le coup de sifflet final de l’arbitre seychellois, Eddy Maillet.

Les «Guerriers du désert» se sont offert le favori en puissance de cette édition et le droit de disputer une 6e demi-finale de leur histoire.

Khaled A.