Au moment où le sélectionneur national, Vahid Halilhodzic, poursuit sa quête de nouveaux joueurs pour renforcer les Verts, beaucoup d’Algériens s’interrogent si nos joueurs peuvent avoir cette hargne et cette volonté qui les poussent à relever les défis les plus fous.
D’ailleurs, ce match face à la Gambie, le premier en ce début d’année 2012, serait d’une importance capitale, car si les Verts ne se qualifieront pas lors de ce tour « préliminaire », c’est que cela veut dire qu’il y a crise totale dans notre football. Car, au vu des déclarations des responsables, joueurs et membres du staff technique y compris Halilhodzic, notre sélection nationale s’améliore et est prête à aller de l’avant.
Il se trouve que ce match contre la Gambie tombe à pic car le contexte est au doute: certains croient en cette équipe, car elle est composée, en majorité, de joueurs ayant déjà eu une grande expérience aussi bien en compétition continentale qu’en Coupe du monde. Par contre, d’autres pensent que cette équipe est vieillissante et a perdu de sa volonté et de cet esprit conquérant et donc doutent de ses capacités de passer ce cap de la Gambie. La meilleure, c’est qu’il y a à peine cinq jours, la Gambie a connu son nouveau coach. Ainsi, c’est finalement le technicien « local » Peter Bonu Johnson qui est devenu le nouveau sélectionneur de l’équipe gambienne de football, adversaire de l’Algérie dans ces éliminatoires de la Coupe d’Afrique des nations CAN-2013.
Ainsi, Peter Bonu Johnson succède au Belge Paul Put, limogé après son échec de qualifier les « Scorpions » à la phase finale de la CAN-2012, prévue au Gabon et en Guinée équatoriale du 21 janvier au 12 février.
Bonu Johnson avait déjà assuré aux destinées techniques des sélections nationales gambiennes des U17 et des U20. La durée du contrat du nouveau coach de la Gambie est d’une année. Ce qui veut dire que les Gambiens ont prôné la continuité dans l’application du cursus. Puisque le coach des U 17 et U20, antichambre de la sélection « A » est devenu le sélectionneur national.
Et c’est là où réside toute la problématique
Si, comme le pensent certains sceptiques, les Verts n’arriveront pas au bout des matchs aller et retour à se qualifier au prochain tour devant les Gambiens, ce serait une véritable « catastrophe » pour notre football. Catastrophe dans la mesure où l’Algérie a beaucoup investi dans cette équipe nationale avec un coach étranger et de grandes ambitions. Or, Halilhodzic est en poste depuis juillet de l’année passée. Et il a passé tout ce temps à la recherche de son équipe type pour affronter les adversaires de l’Algérie aussi bien en Coupe d’Afrique des nations 2013 qu’en Coupe du monde 2014.
Ce serait donc bien dommage qu’un coach qui est nommé à moins de deux mois du match des qualifications prenne le meilleur sur celui qui se trouve en place depuis sept mois!
Pour l’instant, on n’en n’est pas là. Car, côté optimistes, il y a lieu de coupure en ces joueurs « cadres » qui ont relevé les défis les plus fous avec Rabah Saâdane en réussissant à rejouer une phase finale de Coupe du monde après 24 ans d’absence.
Et si ce n’est « cette coupure » dont parle régulièrement l’ancien coach des Verts, Saâdane, qui s’est opérée au sein des Verts après son départ, la sélection algérienne aurait plus d’assises.
Halilhodzic face aux mêmes problèmes que Saâdane
D’aucuns spécialistes du football en général et des Verts en particulier, remarquent que le nouveau coach de l’Algérie, le Bosnien Vahid Halilhodzic, aura les mêmes difficultés et problèmes qu’avait l’ex-coach des Verts, l’Algérien, Rabah Saâdane. Et c’est à se demander comment il va procéder pour les régler.
Là, il est important donc de commencer par cette histoire d’indisponibilité des joueurs évoluant à l’tranger. Or, chez Saâdane comme chez Halilhodzic, on retrouve une majorité de joueurs évoluant hors du pays.
Les dates Fifa étant ce qu’elles sont, et les règles étant également ce qu’elles sont, Vahid n’a pu revoir ses joueurs depuis novembre dernier et le dernier stage.
Il ne pourrait les réunir qu’à la veille du départ vers Banjul, soit le 27 février prochain. Ce qui veut dire que si Vahid effectuerait un changement « large » de son effectif, il aurait un gros souci de complémentarité. D’ailleurs, avec les anciens joueurs et il aurait des difficultés à trouver cette cohésion qu’il faudrait assurer en déplacement pour réussir un bon résultat. Et un bon résultat veut dire simplement qu’au minimum, on s’attendait à un match nul.
Sur le plan niveau technique intrinsèques, d’aucuns savent que le niveau des Algériens est bien supérieur à celui des Gambiens. Mais, sur le terrain ce n’est pas avec ce niveau que la différence se ferait. Mais, elle se ferait sur la base de celui qui aura les joueurs les plus motivés et les plus en forme.
Ce que cherche justement Vahid en faisant une large prospection.
D’autre part et c’est encore plus important, le cas du manque d’efficacité que connaît la sélection algérienne. Vahid, tout comme Saâdane, aura donc à gérer ce manque d’attaquant de pointe de métier.
Ce qui veut dire qu’on serait bien curieux de voir la réaction de Vahid pour régler ce problème sachant qu’aussi bien en Algérie qu’à l’étranger, il n’y a point de cet attaquant racé et surtout avant-centre type?
Saïd B