Quand un réseau espagnol s’enrichit sur le dos des migrants Algériens

Quand un réseau espagnol s’enrichit sur le dos des migrants Algériens

Plus de 2 000 migrants Algériens ont traversé illégalement vers les côtes espagnoles pendant le mois dernier. Ces traversées illégales de la méditerranée sont organisées par plusieurs réseaux criminels qui activent sur les deux rives de la grande bleue. Les gains de ce marché juteux et inhumain sont donc partagés entre des hommes sans foi ni loi.

En Espagne, la police a pu démanteler un réseau spécialisé dans le trafic des migrants Algériens. Il s’agit de 21 individus arrêtés, indiquent les médias espagnols. Les mis en cause se sont spécialisés dans la traite de migrants depuis les cotes Algériennes jusqu’aux plages d’Alméria en Espagne, à bord de ce qui est appelé les « Taxi Pateras » ou les barques rapides.

40 milliards pour 500 migrants

Toujours selon les mêmes sources, ce réseau espagnol qui a été démantelé par la police, est soupçonné d’avoir organisé la traversée de plus de 500 migrants depuis les cotes Algériennes. Ces expéditions illégales ont rapporté à ce réseau de trafiquants d’êtres humains plus de 2.5 millions d’Euros, soit plus de 40 milliards de centimes. En février dernier, 11 Harragas, transportés par ces trafiquants, ont trouvé la mort, noyés au large de la méditerranée.

Les 21 individus arrêtés par la police espagnole avaient en leur possession plus de 50 000 euros cash. Les éléments de la police ont également pu mettre la main sur du matériel haut de gamme, utilisé dans la navigation maritime ainsi que sur des sommes en monnaie nationale Algérienne dont la valeur dépasse les 4 000 euros.

Les Taxi Pateras, ou les barques rapides, attirent de plus en plus de jeunes Algériens. Les candidats à la Harga payent en moyenne 3 000 euros la personne, pour une traversée qui dure entre 2.30 et 3 heures. La rapidité de ces barques n’a pas empêché des accidents de se produire en pleine mer, ou plusieurs jeunes Algériens ont perdu la vie.