C’est une histoire incroyable que nous relate ce matin le site d’information TSA! En effet, une dame, nommée Khalissa Ouakli, habitante du quartier très résidentiel du Golf, sur les hauteurs d’Alger, se retrouve depuis 6 mois avec la fenêtre de sa cuisine tout simplement…emmurée !
« le 21 février dernier, Khalissa se lève comme chaque jour aux aurores, pour préparer son café. Quelle ne fut pas sa surprise lorsqu’en ouvrant la fenêtre de sa cuisine, elle se heurte à un mur en briques. « J’ai hurlé de toutes mes forces à la vue du tas de briques. J’ai même essayé de les pousser en espérant qu’elles bougent », confie Khalissa. »
Le jour-même, elle décide de porter plainte auprès de la mairie d’El Mouradia, sans réponse dans un premier temps « À la mairie, on m’a juste dis que ça ne se passait pas comme ça et qu’il fallait rédiger une plainte auprès du président de l’APC », raconte Khalissa. Elle ajoute : « Je l’ai écrite, cette plainte, puis d’autres. Je les ai toutes transmises par courrier recommandé. Mais à ce jour, toujours rien. Pas une seule réponse de la mairie ».
Perdant patience, elle décide d’insister auprès de l’APC pour en finir avec ce qu’elle qualifie de « Hogra » « Après avoir insisté pendant des jours auprès des services de la mairie et du wali délégué, une brigade mixte de l’urbanisme a procédé au contrôle de ma plainte. Mais depuis, il ne s’est rien passé ». En dernier recours, elle finit par transmettre sa plainte à la présidence de la république, qui lui suggère de se diriger vers la justice, procédure impensable d’un point de vue financier pour une simple fonctionnaire « Je ne suis qu’une fonctionnaire, une simple enseignante et mon salaire aujourd’hui me suffit à peine à vivre convenablement ».

Comme le précise TSA, elle pense que cette indécision est liée à la qualité du voisin, » un haut cadre du ministère des Affaires étrangères qui finalise la construction de sa demeure ».
Depuis, une équipe chargée de l’urbanisme a été envoyée sur place pour faire un constat . Leur inspecteur principal témoigne « Suite à la plainte de Madame Ouakli, nous avons dépêché une brigade mixte (BMU) composée de la police de l’urbanisme, des services de la mairie et de la daïra. Après vérification sur les lieux et après avoir constaté l’infraction à la réglementation, le procès-verbal n°21 daté du 15 mars 2016 a été dressé ».
Cette verbalisation, selon l’inspecteur principal de l’urbanisation, intervient pour « la non-conformité d’une partie de la façade extérieure ». Il précise : « Le voisin en question a réalisé un porte- à –faux, c’est-à-dire un support pour la réalisation d’une cloison , non prévu dans les plans pour l’obtention du permis de construction ». Il affirme « avoir transmis rapidement le procès-verbal à la mairie d’El Mouradia qui aurait dû saisir dans un délai maximum de 72heures les services du wali délégué pour la démolition du porte-à-faux ».
TSA précise que, malgré les rappels envoyés à la mairie, aucune démolition n’a été faite, malgré l’arrêté « Depuis, trois rappels ont été envoyés à la mairie d’El Mouradia sans que l’arrêté de démolition ne soit exécuté. »
Pour le moment, le maire d’El Mouradia affirme que la daîra fait le nécessaire afin que Mme Ouakli puisse revoir la lumière du jour dans sa cuisine «l’APC et la daïra ont fait le nécessaire. J’ai signé l’arrêté de démolition. On attend juste la police pour la démolition. Celle-ci pourrait intervenir dans 15 jours comme dans un mois ou trois … selon sa disponibilité » .