Quand un ex-tortionnaire de l’armée française compare le attentats de Paris à la guerre d’Algérie

Quand un ex-tortionnaire de l’armée française compare le attentats de Paris à la guerre d’Algérie

Jacques Gouillard, 76 ans, ex-militaire, enrôlé volontairement dans  l’armée française à l’âge de 19 ans, il a été sur le front durant la guerre d’Algérie. Aujourd’hui, ce monsieur à la retraite, compare ce qu’il a vu des attentats de Paris… à ce qu’il a vécu durant la guerre D’Algérie! «Des individus qui tuent des innocents en tirant partout, c’est un peu ce que j’ai vécu en Algérie. Ils font la guerre contre tout le monde», affirme Jacques Gouillard. Vous savez, ce n’est pas la guerre ça. C’est du terrorisme!»

Lors de son entretien avec L’oeil régional, ce monsieur se rappelle «Nous, les militaires français, devions empêcher les massacres de pauvres citoyens algériens qui n’avaient rien à voir avec la guerre.», en omettant bien sûr de mentionner les milliers « d’autres citoyens algériens » justement massacrés, torturés ou morts sous les balles ou les bombes de cette même armée durant cette même guerre.

Il raconte les fois où lui et ses collègues arrivaient sur les lieux des massacres. «Ce n’était pas beau à voir, soupire Jacques Gouillard qui faisait partie à l’époque, d’un commando choc qui intervenait toujours dans les situations de combat. J’ai perdu plusieurs collègues», raconte-t-il, tristement, le « spectacle » devait être tout aussi moche quand son armée arrivait quelque part. On peut citer, par exemple, les fusillés du 17 mai 1957,où quand un commando de l’armée française fait une descente dans un bain maure à rue Poulignac -devenue d’ailleurs depuis rue des fusillés- qui fait la nuit office de refuge pour miséreux, et fusille les personnes présentes sur les lieux, ainsi que sur les habitants mâles des maisons avoisinantes. Et ceci n’est qu’un exemple parmi des milliers d’autres survenus a cette période-là.

Ce cher monsieur continue son récit, et se dit « ébranlé » par l’attentat de Charlie Hebdo en janvier 2015, mais ceux du vendredi 13  le » choquent » tout particulièrement. «Ça n’a pas d’allure. On se rend compte que personne n’est à l’abris de ces gens-là.» Il s’inquiète pour ses compatriotes, mais aussi devant l’arrivée prochaine de 25 000 migrants syriens au Canada, dont 6000 viendront s’installer au Québec. Ne fait-il pas le lien entre justement ces mêmes attentats et la situation de ces réfugiés? ne sait-il pas que, si ces gens ont choisit de fuir leur patrie, ce n’est pas par choix, mais au contraire, par manque de choix? car malheureusement, la vie est infernal dans leur pays , et la cause est la même que pour les attentats de Paris.