Depuis près d’une semaine, les autorités irakiennes ont rouvert la chasse contre les anciens fidèles de Saddam Hussein. Près de 600 anciens membres du parti Baas ont été arrêtés dans les provinces d’Al-Anbar, Kirkouk, Diyala, Salaheddin, Wasit, Najaf, Bassora et Bagdad. La raison ? Il leur est reproché de vouloir faire renaitre de ses cendres le parti dissous.
Selon le New York Times, repris par le journaliste indépendant Gilles Munier, spécialiste du Moyen-Orient, » ces arrestations font suite à la visite surprise à Bagdad de Mustapha Abdeljalil, chef du CNT, qui aurait remis à Nouri al-Maliki des documents découverts dans les archives des services secrets libyens sur un complot visant à le renverser, après le départ des troupes américaines « .
La plupart des militants incarcérés sont des partisans de la Liste Al-Iraqiya, dont Salah al-Mutlaq, vice-Premier ministre, est un des principaux dirigeants. Ce dernier a aussitôt menacé Maliki de soulever l’opinion publique si un terme n’était pas mis aux arrestations.
Iyad Allaoui, qui dirige la liste, ancien Premier ministre proche de la CIA, n’a pas réagi, mais des manifestations de protestation réclamant la libération des prisonniers ont eu lieu à Falloujah et Ramadi. Quelques jours plus tard, ajoute-t-on, 140 professeurs et employés de l’Université de Tikrit – ville de naissance du président Saddam Hussein – ont été arrêté, pour le même motif.
Le Conseil de la province de Salaheddin a répliqué, ajoute Gilles Munier, en se proclamant région autonome. Salah al-Mutlaq a informé Maliki que la région d’Al-Anbar pourrait faire de même.