Le vieil adage dit bien, «chassez le naturel, il revient au galop» ou encore comme le souligne la maxime, «si tu n’as pas honte, fais ce qu’il te plait».
Ces propos qui auraient pu conclure cet article ont été sciemment utilisés comme introduction pour rappeler qu’en matière de mise en concession des plages, rien de positif n’est signalé depuis le début de la saison estivale.
Les estivants sont encore sommés de payer l’accès à des espaces publics et sont soumis à la dure loi des plagistes qui n’hésitent pas, le cas échéant à jouer aux fiers à bras ou à lâcher leurs sbires contre tous ceux qui refusent leur diktat.
Les assurances des pouvoirs publics qui ont promis aux Oranais des vacances sans problème et un libre accès aux plages n’ont tenu que le temps d’un envol de mouette. Les choses n’ont pas changé et tout reste à faire.
Vendredi une Oranaise d’un certain âge a vécu une désagréable mésaventure quand elle s’est vue interdire l’accès à la plage par un malotru qui voulait la contraindre à louer un parasol et des chaises. Ayant tenté de lui faire comprendre qu’elle disposait de ces équipements qu’elle allait installer dans un espace public, elle butera sur son refus.
Elle tentera de lui faire comprendre d’une manière civilisée que la loi lui donne le droit d’accéder au site qui n’est pas mis en concession, mais rien n’y fit, il persista et devenant même violent. Il la poussa pour tomber à la renverse devant le regard médusé de ses petits- enfants qui l’accompagnaient.
De guerre lasse et voyant que la discussion avec cet énergumène était inutile, elle se dirigera vers le poste de la gendarmerie installé à l’intérieur du complexe des Andalouses. Sur place, on lui conseilla de se rendre à la brigade de gendarmerie d’El-Ançor pour déposer une plainte.
Ce qu’elle fit même si elle se dit convaincue que le malotru qui l’a brutalisée ne risque rien puisque, selon elle, il jouit du soutien de certains responsables de la localité. Le cas de cette citoyenne n’est pas unique puisque d’autres estivants ont subi les mêmes tracas avec les plagistes qui ont fait des espaces publics un lieu où le mot loi n’a pas cours.
L’autre fait gravissime, selon des citoyens, est la construction d’une digue barrière en bloc de pierres sur la plage des Andalouses, pour délimiter un espace réservé aux locataires des bungalows. «Ce n’est pas logique, on nous installe une frontière en plein territoire algérien.
Moi j’ai vu ce genre de digue entre la plage de Saïdia (Maroc) et Beni Saf. La plage des Andalouses n’est pas la propriété du complexe et la construction d’une barrière sur la plage n’est pas légale car, à ma connaissance, les plages relèvent du domaine public et leur cession n’est pas à l’ordre du jour », affirme un Oranais.
Et en attendant et alors que la saison estivale n’est qu’à ses premiers jours, les vacances semblent mal engagées pour un grand nombre d’oranais qui se voient encore, subir, à leur corps défendant, la dure loi des gérants des solariums décidés encore à fouler les lois aux pieds et advienne que pourra.
Nacym B