Quand les moyens viennent à manquer…L’Algérie et les situations d’exception !

Quand les moyens viennent à manquer…L’Algérie et les situations d’exception !

Le pays dispose-t-il de moyens à même de lui permettre de gérer au mieux les situations d’exception ?

Les dernières intempéries semblent avoir pris au dépourvu l’Exécutif aussi bien central que local qui a cafouillé dans la gestion des effets de ces perturbations.

Plusieurs routes restent coupées faute parfois de moyens techniques permettant leur réouverture. Des communes, situées pourtant dans des zones connues pour leur climat très rude en hiver, ne disposent même pas de moyens techniques adaptés pour rétablir la circulation automobile. Les chasse-neige semblent dans cette conjoncture qui échappe à la volonté de l’homme un luxe inaccessible pour certaines communes qui disposent pourtant de moyens financiers conséquents affectés au chapitre équipement.

La gestion d’une situation d’exception ne pourrait se suffire de l’émission d’un laconique bulletin météo spécial. Il serait peut-être légitime de penser que les responsables locaux aient failli en concentrant leurs efforts financiers sur la gestion des déchets ménagers, la réfection des réseaux d’assainissement, l’éclairage public, la réfection des lits des oueds, tout en fermant l’œil sur les risques que constituent de fortes chutes de pluie ou de neige.

Des localités ont été privées d’électricité et dans certaines autres, la situation perdure au grand dam des citoyens, attendant patiemment, la mort dans l’âme, l’apparition du camion, des agents de Sonelgaz, bloqués eux aussi au détour d’un monticule rendu inaccessible par des torrents de boue et de neige. Chercher à qui incombe la faute n’est pas le propos ici mais force est de reconnaître que le citoyen est en droit d’attendre au moins qu’il ne se fasse pas prendre tel un lièvre dans le piège de son village isolé par de fortes chutes de pluie.

Et cette situation s’est répercutée négativement sur les approvisionnements, notamment des régions enclavées, obligées de vivre des pénuries, qui ont fait le bonheur des spéculateurs. L’Algérie est elle aussi touchée par le phénomène du réchauffement de la terre. Le temps est venu de croire que les flocons de neige qui couvrent la cime des palmeraies de Béchar n’est plus un fait insolite. Nous devons faire avec les caprices de Dame nature.

La neige et les importantes chutes de pluie enregistrées ces derniers jours, nous poussent à souhaiter un grand effort des pouvoirs publics pour gérer les effets négatifs des précipitations mais aussi savoir profiter de cette providence venue du ciel qui pourrait se perdre dans la nature si on ne prévoit pas des barrages pour stocker nos provisions d’eau. L’effort qui sera fait doit prendre en considération le fait que l’Algérie n’est plus un pays aride mais qu’elle est, elle aussi, victime des gaz à effet de serre, qui ont poussé le froid polaire à migrer vers les territoires du Sud.

F. Ben