Abdelmalek Sellal a beau se confondre en plate excuses samedi soir sur le plateau de la télévision En Nahar, qu’il a accusé de l’avoir “piégé”, il a beau, le même jour s’afficher avec Tahar Zbiri, une figure historique de la région, lors du meeting de campagne en faveur de Bouteflika, rien à faire.
Le mal est fait. Et les habitants des Aurès sont vraiment en colère. Ils ont exprimé aujourd’hui cette colère, à travers plusieurs actions de protestations.
Un sit-in a été observé au centre ville par des dizaines de personnes qui ont exigé l’interdiction de la ville de Batna à Sellal pendant la compagne électorale. Sa blague est qualifiée de “raciste”, par les manifestants pour qui sa présence éventuelle à Batna “sera interprétée comme une nouvelle provocation”.
Nous avons par ailleurs appris qu’une Coordination est entrain de se créer à l’initiative du mouvement culturel Amazigh, dans les trois wilayas Batna, Khnechla Oum El Bouaghi en vue d’organiser une marche de protestation jeudi prochain.
Même les retraités de l’ANP, qui ont organisé un rassemblement pour demander la revalorisation de leur retraites ont profité pour exprimer leur”indignation”.
L’université n’est pas en reste de cette vague de colère, provoquée par les propos d’un premier ministre qui n’en est pas à sa première boulette.
En effet, des centaines d’étudiants de l’université El Hadj Lakhdar, ont improvisé une marche spontanée dans les artères principales de la ville, sous haute surveillance du dispositif de sécurité. “Chaouia chouhada” ou encore “Benboulaid tol Âlina, faqaqir Tqiya âlina”.
Devant le domicile de l’ex président de la république, les étudiants ont scandé “Ya Zeroual tol âlina faqaqir Tqaya âlina”.
Même manifestation de colère à l’université Ben M’hidi d’Oum El Bouaghi ou des professeurs et des étudiants, rassemblés au niveau de la trémie reliant les deux facultés, ont dénoncé les propos de Sellal traité de tous les noms d’oiseaux.