Quand le FLN signe la fin de l’empire de napoleon !? : 19 mars 1962 :l’algérie algérienne

Quand le FLN signe la fin de l’empire de napoleon !? : 19 mars 1962 :l’algérie algérienne

C’est, en effet, le lundi 19 mars 1962, à midi, que le cessez-le-feu, décidé à la suite des accords d’Évian, fut appliqué sur tout le territoire algérien.

La paix, obtenue le 19 mars 1962, une paix tant souhaitée par une majorité de Français dégoûtés par la politique des généraux tortionnaires français et rapportée par le peuple algérien après une lutte féroce qui a duré 132 ans pour mettre fin a une guerre qui ne disait pas son nom.

Les accords d’Evian sont signés le 18 mars 1962 par le Général de Gaulle et le gouvernement provisoire de la République algérienne (GPRA), donnant son indépendance à l’Algérie après 132 années de présence française en Algérie .

Le 19 mars 2014 est le cinquante deuxième anniversaire du cessez-le-feu. Suite aux accords d’Evian et au scrutin d’autodétermination, l’indépendance de l’Algérie est proclamée le 3 juillet 1962. Bilan : trois millions d’appelés ont été en effet confrontés à la guerre en Algérie entre 1952 et 1962.Plus de 30 000 soldats français ont été tués, près de 250 000 blessés, frappés de maladie, et tant d’autres durement marqués psychologiquement, à vie, par un conflit où plus d’un million et demi d’Algériens ont trouvé la mort.

La fin de l’empire de Napoléon

Les accords d’Évian, sont le résultat de la lutte menée par un peuple qui paya un lourd tribut et l’avènement de ces accords signés le 18 mars 1962 à Évian-les-Bains (Haute-Savoie, France, entre les représentants de la France et le Front de libération nationale (FLN) mettront fin à 132 ans d’occupation, de spoliation, d’asservissement et de crimes qui marqueront et laisseront des séquelles parmi la société algérienne. La lutte du peuple algérien a été un exemple pour tous les peuples épris de liberté, et ce n’est qu’en 1999 sous la présidence de Jacques Chirac que la France reconnaitra enfin que c’était une guerre.

Pour rappel, le texte des accords d’Évian, se présentait en 93 feuillets, signés par Louis Joxe, Robert Buron et Jean de Broglie, et par Belkacem Krim qui a également tenu à parapher les 92 feuillets précédents. Cette déclaration générale constitue le résumé et le préambule des textes détaillés des accords, contresignés respectivement par MM. Belkacem Krim et Louis Joxe à Evian, le 18 mars 1962, qui sera le prélude d’une période sombre mais qui finalement débouchera sur l’indépendance du pays le 3 juillet 1962

Le 19 mars 1962 et

les massacres de l’OAS

Tous les chiffres et les données connus à ce jour, montrent qu’entre le 19 mars et le 5 juillet 1962, l’OAS a massacré des milliers de civils. Le 19 mars 1962 célébration qui rappelle que cette date, fut le début d’une période sanglante qui n’a rien à voir avec un « cessez-le-feu » ou la fin d’une guerre. Les enjeux du débat d’aujourd’hui dépassent largement ceux d’une simple page controversée de notre histoire.

Certes, les historiens français ne parlent pas de toutes les victimes de l’OAS et veulent à tout prix faire passer ces assassins pour des anges, et que c’est le colonisé qui est le criminel, curieuse façon de traiter l’histoire, faisant table rase des pratiques de l’armée française et de l’OAS et qui ressurgissent à l’occasion de chaque commémoration et anniversaire et en particulier en ce 19 mars. Une date qui continue à faire couler beaucoup d’encre, outre mer d’où la médiatisation répétitive, que ce soit dans les médias lourds ou la presse qui se sont fait le relai de cette propagande haineuse et rancunière. Le retournement de l’histoire, fait grincer des dents les nostalgiques de l’Algérie Française et ceux là même qui se font passer pour les victimes. Evoquer la mémoire, en cette date du 19 mars, c’est pour rappeler un passé de non-respect de l’individu, qui veut convoquer l’histoire selon son appréciation pour semer le doute et oublier les crimes commis se mettant dans la peau de la victime. Cette date rappelle aussi au peuple algérien, les horreurs commises par les pieds noirs de l’OAS, laissant derrière eux les stigmates de la désolation en brulant et saccageant fermes, biens immobiliers et autres infrastructures, pour que l’algérien ne puisse pas en jouir.

La France doit assumer

son passe colonial

La France rejette toute idée de repentance, et qualifie la « guerre d’Algérie d’opérations de « maintien de l’ordre allant jusqu’à dire que la colonisation était positive, alors que l’accumulation de confessions de ses propres enfants reflète un mouvement inédit de retour sur un « passé criminel. Le devoir de mémoire auquel la France se dit justement attachée, ne peut se faire sans la vérité sur la torture, les déportations et les exécutions sommaires de Zabana, de Larbi Ben M’hidi, Fertadj Abdelkader et les milliers d’autres, ordonnées par les hauts responsables politiques de l’époque qui étaient « parfaitement au courant. Au delà de cette date qui devait mettre fin à une guerre de plus de 7 années et demie, la tuerie continuera et des milliers de victimes Algériennes innocentes tomberont sous les balles assassines de l’OAS. Cet événement a un besoin de mémoire irrépressible pour que nul n’oublie et pour s’inscrire dans une démarche de souvenir, de rétablissement de la vérité, sur cette période, pour réaffirmer notre hostilité aux politiques coloniales, aux guerres, aux tortures, aux sacrifices de vies innocentes employés pour asservir les peuples colonisés.

Riad