Une opération de grande envergure d’enlèvement d’amas de gravats et d’ordures, qui jonchent le sol ici et là, a été lancée à partir de jeudi par l’APC d’Oran, à travers les douze secteurs urbains.
Cette opération se poursuivra jusqu’à demain, avec la contribution bénévole de certaines entreprises ayant des relations de travail avec la commune d’Oran.
Ces dernières contribueront en mettant à la disposition des responsables chargés de cette tâche, des engins et camions, nous a confié le président de l’APC, M. Hassam Zineddine. «Je tiens à remercier les responsables de ces entreprises, qui nous prêtent main-forte pendant ces trois jours (jeudi, samedi et dimanche), pour l’enlèvement de ces décombres qui donnent une mauvaise image à la ville d’Oran.
A partir de lundi, c’est l’APC qui continuera cette opération avec ses propres moyens et ce, pendant dix jours, pour éradiquer ces points noirs», nous a-t-il révélé. Ces détritus que l’on retrouve dans chaque coin de rue, sont l’œuvre de certains habitants, qui ne se gênent nullement pour s’en débarrasser n’importe où, après avoir procédé à l’aménagement de l’intérieur de leurs habitations.
Concernant le quartier de Saint Eugène qui a connu une brusque dégradation de l’environnement sous l’action conjuguée et des travaux du tramway qui ont pollué les cités, des revendeurs de voitures qui ont élu domicile dans la rue Abou Derham, causant d’énormes préjudices aux riverains, au point où la police a été sollicitée et qu’un arrêté communal a été pris pour interdire cette activité informelle.
Des jeunes des Castors, des rues Montgolfier, Fernand Forrest et Abou Derham, ont décidé de transformer leur cité en participant massivement à des actions bénévoles, donnant une leçon de citoyenneté prouvant que lorsque la volonté existe, l’incivisme recule à pas de géant.
Nous signalerons également que les riverains désirent revêtir de gazon tous les espaces verts, de manière à donner une meilleure image de ces endroits et les transformer en lieux de convivialité, de même qu’ils ont l’intention de construire des aires de jeu pour enfants, afin de leur permettre de s’épanouir dans un environnement sain et propre.
Pour ce faire, les responsables locaux se doivent de leur apporter un précieux concours en leur fournissant, par exemple le gazon dont ils ont besoin pour leur opération, au lieu de leur répondre que «ce produit coûte cher».
Les encouragements, c’est beau, la dissuasion est meilleure
Le président de l’APC a tenu également à féliciter ces jeunes qui ont participé à l’enlèvement de grosses pierres, que certains riverains ont installées sur la chaussée, pour empêcher le stationnement des véhicules dans ces lieux transformés en marché de voitures. «Avec les pierres ramassées, les jeunes du quartier ont construit des bacs à fleurs dans les grands espaces de la placette.
Ces jeunes ont des idées géniales, ils comptent s’occuper sérieusement de leur quartier. Ils sont à encourager et nous y veillerons», a promis le président de l’APC. M. Hassam a ajouté qu’il faut également encourager et redynamiser les comités de quartier « et c’est ce que nous sommes en train de faire car leur ville a besoin d’eux», a-t-il conclu.
Ces belles paroles encourageantes ne devraient pas occulter le fait qu’en dépit de la présence policière, des courtiers en véhicules constituent un noyau d’irréductibles qui continue de défier l’autorité en squattant des espaces adjacents aux lieux habituels, pour s’adonner à leur commerce. «Nous avons l’impression qu’il y a connivence entre certains policiers et ces marchands qui n’apportent que des désagréments.
En effet, les policiers les chassent mais ces derniers s’installent dans d’autres rues pour revenir aux mêmes endroits», dira un des riverains qui souhaite que le camion de police enlève effectivement les véhicules des contrevenants et les mène à la fourrière.
A. Bekhaïtia