Voilà que la politique s’intéresse aux clubs de football et à leurs recrutements. C’est ce que nous comprenons à travers un communiqué du RCD qui s’attaque au président de la JS Kabylie, Moh Cherif Hannachi, coupable selon lui de fragiliser ce club en libérant quatre joueurs qui sont Douicher, Berfane,
Oussalah et Berchiche. Le parti de Saïd Saâdi estime que «cette manière de faire confirme le rôle dévolu à l’actuel président de la JSK qui consiste à polluer l’un des symboles rassembleurs de la région, sinon comment expliquer que ces quatre joueurs soient renvoyés juste après avoir été sacrés champions du monde militaires pour certains d’entre eux ?»
Le communiqué ajoute : «Ce club mythique qui a longtemps été le vivier du football algérien est réduit aujourd’hui à ne fonctionner qu’avec des recrutements opérés à coup de milliards et plus paradoxalement encore, au moment où les joueurs renvoyés par le club sont sollicités de partout pour leur talent, le président de la JSK recrute sans compter des joueurs inconnus sur la scène footballistique.»
Le RCD laisserait-il entendre que ce club si titré et couvert de gloire est en train de perdre son âme en perdant un à un tous les joueurs de la région puisqu’il indique que «pour atteindre la Kabylie, il faut détruire ses repères» ?
La JSK a pourtant fondé sa renommée sur des effectifs de joueurs issus pour la plupart d’autres clubs du pays.
Quelques uns des plus grands joueurs qui ont joué sous ses couleurs n’ont jamais été formés par elle. On citera en exemple Fergani, Menad, Bouiche, Meddane, Dali, Boukadoum, Djouadi, Cerbah, Saib, Moussouni, Hadj Adlane,
Rahmouni, Benhamlat, pour ne citer que ceux-là. En tout cas, cette intrusion risque d’ajouter quelques degrés à la température qui prévaut en Kabylie.
Ahmed Achour