Quand la filière de l’élevage attire de plus en plus d’universitaires

Quand la filière de l’élevage attire de plus en plus d’universitaires

Contrairement aux années 70 et 80, durant lesquelles le domaine de l’élevage n’attirait qu’une partie bien spécifique de la population Algérienne, en l’occurrence des citoyens âgés de plus de 65 ans, et dans leur majorité, analphabètes, une étude vient bousculer cette idée reçue, et encourager les jeunes et les universitaires à se lancer dans cette filière prometteuse.

Une enquête a été menée sur 303 éleveurs et 275 vétérinaires, exerçant dans neufs différents wilayas du centre du pays. L’étude menée par le Dr Salim Kebab, vétérinaire, et qui a été publiée dans la revue  internationale “Qualitative and Quantitative Methods in Libraries” (QQML), dévoile, en premier lieu, un surprenant rajeunissement de la population des éleveurs.

En effet, et comme cela est rapporté par nos confrères du quotidien El Watan, l’enquête du Dr Kebab nous révèle que 62 % des éleveurs ont moins de 50 ans, alors que les statistiques qui remontent avant les années 2000, affirment que la majorité des éleveurs dépassaient 65 ans.

L’avenir de l’élevage : universitaires et fermes intelligentes

Le niveau d’instruction des éleveurs a été également pris en considération, pendant l’enquête menée par le Dr Kebab. Ce dernier affirme, que comparé aux années 70, ou le taux d’analphabétisme parmi les éleveurs était de plus de 85%, son étude démontre que seulement 9% des éleveurs ayant participé à son enquête, n’ont aucun niveau de scolarité.

En outre, le vétérinaire précise que 8 % des éleveurs sont actuellement en possession d’un diplôme universitaire, et que ce sont les apiculteurs, qui possèdent le meilleur niveau d’instruction parmi ces éleveurs. Ceux-là sont suivis par les éleveurs de bovins, puis par les aviculteurs.

Concernant les éleveurs d’ovins-caprins, ils sont classés quatrième, question niveau de scolarité, mais ce sont eux qui possèdent le plus fort et principal type de cheptel que compte le pays, avec 27 millions de têtes d’ovins et 05 millions de caprins.

Le Dr Kebab s’est également penchée sur l’utilisation de la téléphonie mobile et des nouvelles technologies au sein des éleveurs, et de l’impact que cela pourrait avoir sur l’avenir de la filiére de l’élevage en Algérie. Le docteur précise que 41 % des éleveurs disposent d’un smartphone, et 44 % d’un téléphone basique.

L’utilisation des TIC par les éleveurs permet, selon le Dr Kebab,  “le développement dans un proche avenir des fermes intelligentes“.