Quand Air France dépose plainte contre deux Algériens

Quand Air France dépose plainte contre deux Algériens

Semer la peur et le trouble à bord d’un avion n’est pas une chose que l’on voit tous les jours. Pourtant, ce n’est pas la première fois que ça se produit. Effectivement, après Air Caraïbes qui a connu un incident similaire en février 2022, c’est le tour d’Air France de connaître une circonstance similaire provoquée par deux algériens en situation irrégulière, expulsés de la France.

Le Tribunal de Dar El Beida sis à Alger a prononcé, dimanche 8 mai 2022, la condamnation à six mois de prison ferme contre deux jeunes Algériens. Ces deux sans papiers ont été expulsés de France et ont provoqué le chaos lors de leur voyage à bord d’un avion d’Air France. À en croire les informations relatées par le journal arabophone Ennahar, les accusés ont été interpellés à leur atterrissage à l’aéroport international Houari Boumediene d’Alger. En effet, M. Mohamed, âgé de 38 ans et originaire de la wilaya d’Oran, ainsi que A. Messaoud, natif de la capitale Alger, ont été expulsés du sol français via un avion de la compagnie Air France.

Ces deux hommes ont perturbé la situation au bord de l’avion. Le personnel de bord a dénoncé l’incident auprès des autorités algériennes qui ont interpellé les deux passagers à leur arrivée à l’aéroport international d’Alger. Par ailleurs, les deux prévenues furent poursuivies pour atteinte à la vie d’autrui et pour sortie illégale du territoire national. Ils ont comparu immédiatement devant le tribunal.

Face au déni des accusés, le tribunal de Dar El Beida se prononce

Devant le juge, les deux hommes ont nié tous les faits qui leur sont reprochés. M. Mohamed a expliqué que lors de cet incident et durant le vol, il a quitté sa place pour rejoindre les sanitaires. Il a affirmé être surpris lors de son retour, par une hôtesse de l’air et ses camarades qui ont commencé à lui saisir le passeport. La même source a démenti avoir allumé une cigarette dans l’avion, en précisant que l’odeur de celle-ci se dégageait des toilettes, contestant néanmoins, d’en être l’auteur.

De son côté, le second prévenu, A. Messaoud, se défend d’avoir commis un quelconque délit. À en croire sa version des faits, les événements survenus dans ce vol d’Air France ne relèvent pas de la criminalité. De ce fait, le jeune homme se justifie en expliquant que s’il a coupé le siège où il était assis, c’est en raison de la panique et de la peur. En précisant qu’il voyageait en avion pour la première fois.

Le parquet avait réclamé une peine d’un an d’emprisonnement ainsi qu’une amende de 100 000 dinars algériens pour chacun des prévenus. Après avoir délibéré, le président du tribunal décide de condamner chacun des deux accusés à six mois de prison ferme.