La qualité des produits commercialisés sur le marché algérien est estimée bonne, d’une façon générale. Mais il y a un hic : les produits de l’agroalimentaire dont la qualité n’est pas aussi bonne que pour le reste des marchandises, mais seulement moyenne, a révélé une enquête de l’Office national des statistiques (ONS) menée auprès des professionnels du secteur du commerce et rendue publique hier.
Il va sans dire que cette enquête n’a pas abordé la qualité des produits alimentaires qui se vendent à même les trottoirs, exposés en plein soleil sans une quelconque protection en cette période caniculaire, et n’obéissant à aucune norme d’hygiène.
Cela n’aurait évidemment pas donné la mention «bien» ou «moyen», mais aurait assurément débouché sur une mention qui définirait plutôt une situation catastrophique. Et c’est le moins qu’on puisse dire tant cela touche à la santé des citoyens.
En effet, qui peut nier avoir déjà vu des produits laitiers, des boîtes de conserve, des jus et limonades, du pâté et bien d’autres produits exposés à même la voie publique ? Des produits qui nécessitent une conservation bien au frais, dans un frigo, mais qui, pourtant, «profitent plutôt des bienfaits» des rayons solaires.

Avec l’arrivée du ramadhan, beaucoup d’autres produits viendront «enrichir les pseudo-étals» des voies publiques, et il sera alors difficile de parler décemment d’une qualité moyenne des produits alimentaires.
D’ailleurs, cela n’est un secret pour personne. Ces produits se vendent un peu partout, dans la capitale ou ailleurs, au vu et au su des autorités. Ce qui devrait pourtant être fortement réprimé, notamment en cette période caniculaire car, dans de nombreux cas, ces produits sont à l’origine d’intoxications alimentaires et d’empoisonnements.
Il y a aussi un autre phénomène observé ces dernières années. Beaucoup de commerçants ont recours à de la ruse pour minimiser leur facture d’électricité qui augmente pendant l’été. Ils éteignent le frigo avant de fermer leur magasin le soir, et le remettent en marche en le lendemain matin.
Et même lorsqu’ils le remettent en marche, ils font surtout attention à ne pas le mettre à une température assez basse pour qu’il ne consomme pas beaucoup d’électricité. Voilà ce qu’on appelle une consommation «rationnelle».
Pour en revenir à l’enquête d’opinions de l’ONS, celle-ci note que près de 80% des commerçants détaillants ont de «bonnes» appréciations sur le conditionnement des produits, alors que 57% des grossistes le trouvent «moyen».
Par ailleurs, malgré la hausse des prix, la demande en produits commercialisés a poursuivi une tendance haussière selon les grossistes, contrairement à celle des détaillants qui reste «relativement stable», précisent encore les résultats de cette enquête qui a touché 533 entreprises commerciales, dont 255 publiques et 278 privées, pour la période du quatrième trimestre de l’année écoulée.
T. G