Qualité de l’enseignement, surcharge des classes et revendications socioprofessionnelles,La rentrée scolaire aujourd’hui

Qualité de l’enseignement, surcharge des classes et revendications socioprofessionnelles,La rentrée scolaire aujourd’hui
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Hormis les préoccupations en rapport avec les conditions socioprofessionnelles des travailleurs du secteur que l’ex-ministre a défendues, d’autres dossiers, notamment celui de la qualité de l’enseignement sont dans l’attente de solutions par le nouveau ministre, Abdelatif Baba Ahmed.

Finies les vacances ! Plus de 8 000 000 élèves rejoindront les bancs des écoles pour entamer l’année scolaire. Pendant longtemps, les années se succèdent et se ressemblent dans le secteur de l’Education. On n’aborde l’école algérienne que pour parler des préoccupations socioprofessionnelles des travailleurs et on n’évoque les réformes que pour aborder les allègements ou les heures supplémentaires. Sans trop s’attarder sur toutes les failles du système éducatif et celle de la réforme engagée depuis 2003 par l’ex- ministre Boubekeur Benbouzid, les professionnels estiment que «de grands défis sont à relever par le nouveau ministre pour sauver l’école algérienne et pour que les élèves ne soient pas les éternels otages de tous les problèmes qui frappent ce secteur». Les premières réactions des organisations syndicales du secteur quant à la désignation de Abdelatif Baba Ahmed à la tête du ministère de l’Education nationale semblaient optimistes, après les 19 ans de règne de M. Benbouzid. Ainsi, les syndicats du secteur, bien qu’unanimes à reconnaître les acquis socioprofessionnels, parlent toutefois d’un long chemin qui reste à faire pour une école performante. Au début de son mandat, le président de la République a mis en place une commission nationale pour réformer le système éducatif. Ce qui était d’ailleurs une reconnaissance de la défaillance du système éducatif. Dix ans après, les professionnels du secteur remettent en question cette réforme tandis que d’autres se demandent si elle a été réellement appliquée. L’arrivée de M. Baba Ahmed laisse, en effet, une chance au système de l’Education pour revoir ses copies pédagogiques. En attendant que le nouveau ministre s’exprime sur cette question fondamentale, d’autres préoccupations sont dans l’attente d’être résolues, telles que la surcharge des classes et des programmes, la déperdition scolaire… Il est difficile, par ailleurs, d’imaginer une année scolaire sans contestation sociale. Pour cette année, plusieurs partenaires sociaux ont déjà affiché la couleur pour faire aboutir plusieurs questions qui sont restées en suspens, telles que la révision du statut particulier, l’intégration des corps communs, le respect de la réglementation durant les examens et le salaire des enseignants… Il est à noter que le nouveau ministre a adressé une invitation aux organisations syndicales du secteur pour une réunion prochaine qui marquera, probablement, une nouvelle phase de dialogue entre la tutelle est les partenaires sociaux.

Par Yasmine Ayadi

Plus de 8 millions d’élèves attendus

Plus de huit (8) millions d’élèves inscrits dans les trois paliers de l’enseignement ont repris l’école aujourd’hui au titre de la rentrée scolaire 2012-2013. Ainsi, ils seront 8 300 000 élèves, dont 700 000 nouveaux, à rejoindre les bancs du primaire, moyen et secondaire. Pour cette année, le passage de deux groupes d’élèves (ceux ayant achevé le cycle moyen de l’ancien système et ceux du nouveau) et la non réception de projets de réalisation de lycées et de CEM posera un problème de surcharge dans les classes, selon le ministère de l’Education nationale. Le nombre d’élèves se situera entre 40 et 45 élèves par classe dans 10 wilayas en raison du passage de deux groupes d’élèves au secondaire, a-t-on indiqué, citant plus précisément les wilayas de Biskra, Blida, Tiaret, Alger-est, Djelfa, Jijel, Aïn Defla et Tébessa. Parmi les mesures prises pour résorber le problème de surcharge, figure la réception de 609 nouveaux lycées à travers le pays. D’autre part, une enveloppe de 50 milliards de DA s’inscrivant dans le cadre de la solidarité scolaire a été débloquée afin de couvrir les besoins de 8 300 000 élèves inscrits. Des instructions ont été données pour que les manuels scolaires soient vendus pendant les trois premiers jours de la rentrée scolaire. Par ailleurs, la Gendarmerie nationale a mis en place un programme, en préparation de la rentrée scolaire et sociale, pour «garantir les conditions et mesures sécuritaires adéquates au profit des institutions éducatives». Les procédures adoptées pour les services de gendarmerie au niveau de toutes les wilayas du pays ont pour but d’assurer la sécurité autour des établissements scolaires, et ce, à travers une meilleure sécurisation par l’intensification et le renforcement des patrouilles de la gendarmerie. Ces procédures visent «la surveillance des alentours proches et des périphérie de ces institutions, notamment aux heures d’entrées et sorties de classes, afin de faciliter la circulation routière à proximité des institutions et préserver la sécurité des enfants scolarisés, des étudiants ainsi que des enseignants et professeurs de tout éventuel cas d’agression».

Y.A.

Surcharge des classes

Les solutions envisagées sont «palliatives» dit le ministre

Le ministre de l’Education nationale, Abdelatif Baba Ahmed, a affirmé hier à Alger que des solutions palliatives ont été envisagées pour faire face au problème de surcharge des classes lors de la rentrée scolaire 2012-2013 prévue dimanche. «Le (dossier) a été préparé et des solutions palliatives ont été retenues pour faire face à la surcharge des effectifs qui n’est pas très importante car elle ne touche que quelques wilayas qui accusent un retard dans la réception des établissements du cycle secondaire», a déclaré M. Baba Ahmed.

Y.A.

Calvaire du transport scolaire

C’est la rentrée scolaire. Une rentrée tant attendue par de nombreux enfants, notamment ceux de la première année qui découvrent pour la première fois l’école. Pour cette nouvelle année scolaire 2012-2013, près de 180 000 élèves des 3 cycles du primaire, moyen et secondaire sont attendus aujourd’hui. Dans un point de presse qu’elle a organisé en son siège de l’académie à Boumerdès, la directrice de l’éducation, Sonia Gaid, a d’emblée mis l’accent sur le nombre important d’élèves inscrits et les structures d’accueil. Dans ce cadre, elle a indiqué, qu’outre les 368 écoles primaires, les 61 collèges de l’enseignement du moyen et les lycées existants, 10 autres établissements scolaires sont achevés et réceptionnés, dont 4 collèges et 2 lycées et 4 du primaire (2 nouvelles écoles et 2 extensions). Dans certaines communes notamment enclavées, des annexes sont ouvertes pour éviter les longs déplacements aux enfants, notamment durant la période hivernale. Elle a précisé que le nombre d’enfants par classe ne doit aucunement dépasser les 29 dans le primaire, 33 dans le moyen et 31 dans le secondaire. Toujours dans le cadre des infrastructures, «18 cantines scolaires sont réceptionnées et 7 autres sont en voie de réalisation». «Quant au transports scolaire, il est assuré par les municipalités qui ont bénéficié de 26 cars par la Direction des actions sociales (DAS) et 51 par le ministère de la Solidarité nationale». Par ailleurs, Sonia Gaid n’a pas manqué de signaler que 93 148 élèves nécessiteux des 3 cycles bénéficieront de manuels scolaire à titre gracieux. Parmi ces derniers, 10 339 sont issus de la famille du corps enseignant, voire du secteur de l’Education. Dans le cadre de la solidarité, notre interlocutrice a ajouté que 51 000 enfants ont bénéficié d’une aide de 3 000,00 DA. En matière de personnel pédagogique et d’encadrement, elle a indiqué que son secteur à Boumerdès dispose d’un effectif de 8 591 toutes qualifications confondues, 3 777 postes dans le primaire, 2 978 dans le moyen et 1 836 dans le secondaire.

Cette rentrée scolaire, qui coïncide avec le 50e anniversaire de l’indépendance, à une certaine particularité. Pour marquer cette évènement, une réunion a regroupé les directeurs des établissements pédagogiques, les inspecteurs du moyen et du primaire, au cours de laquelle il a été décidé de dispenser un cours, au profit des élèves du primaire et du moyen, sur les grandes réalisations enregistrées par le gouvernement algérien depuis l’indépendance à ce jour. Parmi ces projets et à titre indicatif, l’on cite les nombreux barrages, l’autoroute Est-Ouest de plus de 1 200 km (de la frontière marocaine à la frontière tunisienne), les rocades, les infrastructures sportives et portuaires, le réseau de raccordement d’alimentation eau potable (AEP) In Salah-Tamanrasset de plus de 700 km, l’habitat avec le million de logements et tant d’autres projets déjà réalisés. Cette initiative comme, a tenu à le confirmer la directrice de l’éducation, a été décidée lors de la conférence nationale qui s’est tenue le 3 septembre dernier. Elle a pour objectif de sensibiliser les enfants et l’intérêt qu’ils doivent accorder à la Révolution et à l’Histoire contemporaine de leur pays.

A.Kichni

Manque d’enseignants

Ils seront pas moins de 195 174 élèves à reprendre le chemin de l’école, ce matin dans la wilaya de Béjaïa, au titre de l’année scolaire 2012/21013. Dans le secondaire, on compte 44 071 élèves inscrits, dont 19 488 en 1re année secondaire, soit 5 000 élèves de plus par rapport à l’année passée. Environ 15 875 élèves sont passés au secondaire avec les 5 000 doublants de la 1re année secondaire. Au cycle moyen, l’on compte cette année 66 378 élèves et 84 785 élèves au primaire, dont 12 100 inscrits pour la première fois à l’école. Cette année, 14 026 élèves passeront les examens de la 5e année. Un chiffre qui est loin de satisfaire la demande en la matière. En matière d’infrastructures et de structures, le secteur de l’Education entamera l’année scolaire avec l’ouverture d’un nouveau lycée à Béni M’likeche dans la daïra de Tazmalt, de plusieurs annexes notamment à Aït Smaïl pour les élèves de Bordj Moussa, à Feraoune et Barbacha, ainsi que quelques divisions à Béni K’sila pour accueillir les élèves du littoral de la commune, tel que réclamé par les populations depuis plusieurs mois et l’utilisation de plusieurs écoles primaires, celles notamment de Sidi-Ahmed, pour recevoir des lycéens et réduire ainsi la pression sur certains lycées de la commune de Béjaïa. Une pression qui se poursuivra pour au moins trois ans, vu les retards accusés par les entreprises dans la réalisation des infrastructures du secteur. Il y a lieu de rappeler que 506 postes d’enseignants ont été ouverts cette année pour combler un tant soit peu le déficit enregistré chaque année en matière d’encadrement pédagogique. Un concours de recrutement a eu lieu le 12 août dernier et les résultats proclamés récemment non sans sans protestation sur les conditions de recrutement sujet à discussion de l’avis des candidats et du syndicat d’entreprise de l’éduction de la wilaya de Béjaïa qui parle d’exclusion des licenciés de ce concours, en dépit de la clarté des textes de lois. Cette article «est bafoué», selon le Sete.

Hocine Cherfa