Les paramédicaux, qui ont observé une grève de trois jours, qualifiée de «satisfaisante» avec un taux de suivi de 90%, menacent de tenir une grève illimitée à partir de la mi-avril dans tous les établissements hospitaliers à travers le territoire national.
Au centre du pays, le mouvement de grève a été suivi à 100%. Quant aux autres wilayas, un taux de 80 à 90% a été enregistré, selon le Syndicat algérien des paramédicaux (SAP).
Composé de plus de 130 000 employés, le corps paramédical, qui a paralysé le secteur de la santé, a scandé de toutes ses forces : «Paramédicaux en grève».
Le SAP, qui semble déterminé à faire valoir ses revendications, réclame l’application des dispositions régissant la carrière des praticiens contenues dans le statut des paramédicaux en vigueur depuis 2011, la réhabilitation des postes supérieurs conformément aux textes, ainsi que la mise en application d’un dispositif réglementaire accompagnant le nouveau statut dans la nomination aux postes supérieurs des paramédicaux.

«Nous dénonçons le mutisme du ministère de la Santé quant à la concrétisation de nos doléances», nous a indiqué M. Kherzy, secrétaire général de la section du SAP du CHU de Bab El Oued.
«Nous sommes le corps le plus important du secteur et notre seul combat est le débrayage des structures hospitalières», a souligné un infirmier, rencontré à l’hôpital Lamine-Debaghine de Bab El Oued.
Et de préciser qu’«un service minimum a été bien assuré durant ces trois jours de débrayage, tout comme les urgences et les opérations prévues, alors que les autres soins et rendez-vous ont été reportés à une date ultérieure».
De leur côté, les malades ont manifesté leur colère quant à cette action. «Je suis venue de Tlemcen pour des bilans prévus pour aujourd’hui (hier, ndlr). Ils m’ont dit de revenir demain (aujourd’hui, ndlr)», nous a fait savoir Basma. Par ailleurs, le syndicat a prévu de tenir, aujourd’hui, une session de son conseil national pour évaluer l’impact de cette grève.
«Une réunion ordinaire sera tenue aujourd’hui par le conseil national du SAP pour évaluer notre action. Si le ministère ne prend pas en charge nos droits socioprofessionnels, nous comptons durcir notre mouvement de protestation», nous dira M. Kherzy.
Pour rappel, le Conseil national du SAP s’est réuni, le 28 janvier dernier, en session extraordinaire avec le ministère, durant laquelle la tutelle avait «promis de prendre en charge leurs revendications.
N. K.