Les Verts face au challenge de l’efficacité
L’équipe d’Algérie de football nous revient ce week-end à l’occasion d’un match contre son homologue de Tanzanie qui entre dans le cadre de la qualification à la phase finale de la CAN 2012 qui aura lieu en Guinée équatoriale et au Gabon.
Il s’agit, donc, d’un match officiel d’une grande importance sachant que la qualification à ce genre de tournoi peut se jouer sur un point, voire à la différence de buts.
Il est également important eu égard au statut de l’équipe algérienne qui a fait partie des six sélections qui ont représenté l’Afrique à la dernière Coupe du monde. Et quand on participe à un tel évènement, c’est que l’on doit avoir pris une nouvelle dimension qui fait qu’une telle sélection passe pour être très redoutable.
Est-ce le cas des l’équipe d’Algérie ? On voudrait bien le croire et à ce titre le match de vendredi ne devrait poser aucun problème aux Verts. Mais quels Verts aurons-nous demain soir, à partir de 22h, sur le terrain du stade Tchaker de Blida, face à une énigmatique sélection tanzanienne ?
On ne souvient d’une équipe algérienne dans le rôle de challenger lors des deux phases de qualifications à la Coupe du monde et à la CAN 2010. A cette époque, on voyait d’abord le Sénégal puis l’Egypte s’imposer dans les deux groupes qui avaient accueilli les Verts.
Ces derniers étaient, malgré tout, parvenus à sortir à leur avantage grâce à un esprit de solidarité et à une volonté qu’ils avaient rarement développés. Le point d’orgue de cette transformation s’était produit au mois de novembre 2009, au Soudan, dans un match d’appui gagné contre l’Egypte.
Il ne fait pas de doute que si le «fighting spirit» développé ce jour là par les Algériens pouvait être renouvelé face aux Tanzaniens, le match de demain soir est, d’ores déjà assuré, de s’achever en faveur des locaux.
Le problème c’est que cette flamme n’est pas éternelle, ce qui place l’équipe d’Algérie dans la situation d’une sélection capable du meilleur comme du pire. Et le pire est que n’importe qui pourrait la battre, même sur son propre sol.
Depuis le Soudan et Oum Dourman, les Verts n’ont été animés par cette rage de vaincre qu’en deux circonstances et les deux fois c’était dans des matches où on la donnait perdante d’avance.
Tout d’abord, lors du quart de finale de la CAN 2010, en Angola, face aux Ivoiriens considérés comme les archi-favoris de la compétition. Ces Ivoiriens là étaient tombés de haut et malgré toutes leurs stars ils avaient dû céder devant une sélection algérienne en état de grâce.
La seconde fois où cette dernière s’était illustrée, c’était en Coupe du monde, face à l’Angleterre. Quand on affronte un adversaire de cette dimension, il est tout-à-fait évident que la défaite vous est promise pour peu que vous entriez sur le terrain avec le complexe du dominé.
Après les Egyptiens et les Ivoiriens, les sujets de Sa Majesté avaient eu à subir le sursaut d’orgueil du onze algérien pour qui le match nul qui avait sanctionné les débats pouvait être considéré comme un échec.
En dehors de ces deux sorties, les Verts ont surtout habitués leurs supporters aux prestations décevantes. La dernière de ces sorties a eu lieu le 11 août dernier et s’était soldée par une défaite, au stade 5 Juillet, face au Gabon. Voilà de quoi inquiéter à la veille de ce match contre la Tanzanie où les Verts seront tenus de gagner.
Et gagner signifie qu’ils seront obligés d’inscrire des buts, un exercice dans lequel ils se sont cassés les dents lors de la majorité de leurs derniers matches.
Plus que dans la manière qu’ils vont adopter face aux Tanzaniens, c’est dans leur capacité à être inspirés sur le plan offensif et à se montrer opportunistes qu’ils seront jugés.
C’est dire qu’ils seront pied du mur et tenus de marquer pour rassurer des supporters qui commencent à douter d’eux et en leurs capacités à aller vers la qualification directe sachant que dans le groupe se trouve une équipe comme celle du Maroc. Le coach algérien,
Rabah Saâdane, indique que tout sera fait pour que l’équipe d’Algérie obtienne cette précieuse victoire. Espérons qu’il saura insuffler cette assurance à des joueurs qui avaient une certaine tendance, ces derniers temps, à avoir la grosse tête.
A. A.
