Le bilan de la coopération entre l’Algérie et l’Union européenne est « très positif », a estimé, aujourd’hui, la chef des opérations de coopération à la délégation de l’Union européenne en Algérie, Mme Manuela Navarro, arguant que les exportations algériennes vers le vieux continent sont passées de 308 millions en 2013 à 400 millions d’euros en 2014.
Mme Manuela Navarro a, en effet, défendu le bilan de la coopération algéro-européenne disant que les objectifs assignés ne peuvent être atteint que d’une manière graduelle. On ne peut pas sauter de zéro à cent en laps de temps. Selon elle, la coopération a été très diversifiée et aujourd’hui elle touche à plusieurs domaines dont celui des énergies, la santé, l’emploie, la jeunesse, la diversification de l’économie et autres…
Depuis l’entrée en vigueur de cette coopération, ajoute la représentante de l’UE, des centaines de projets ont été réalisés et autres sont en cours. Il s’agit de 43 grands projets bilatéraux dans de différents secteurs cofinancés par le gouvernement algérien. A cela s’ajoutent 300 projets au profit des ONG ainsi que 36 programmes régionaux destinés au développement du secteur de la santé, l’énergie, la culture et le patrimoine …etc.
Le budget alloué à la coopération entre les deux partenaires, lancé déjà il y a 14 ans (2000) a atteint, selon M. Gérald Audaz, chef du secteur Maghreb à la direction générale pour la coopération et le développement de la commission européenne, près de 600 millions d’euros, dont 336 millions ont été consacré pour la première phase (2000/2006) et plus de 200 millions pour la période 2006/2014.
M. Audaz a retracé les origines et les évolutions de la Politique européenne de voisinage rénovée (PEV) tout en focalisant sur le rôle important que peut jouer l’Algérie au sein de ce cadre. A ce propos, il dira qu’une rencontre pour poursuivre les négociations sur le plan d’action entre l’Algérie et l’Union européenne dans le cadre du PEV est prévue pour novembre prochain.
Par ailleurs, le même responsable a expliqué que l’ouverture de l’UE à d’autres pays depuis 2004 a permis à l’Algérie d’avoir la possibilité d’accéder à un marché de plusieurs millions de consommateurs. « Le marché européen compte plus de 500 millions d’habitants, chose qui constitue une opportunité pour l’Algérie afin de booster sa production et augmenter ses exportations », a-t-il dit.
Interrogé sur la libre circulation des personnes, M. Audaz dira que cette question dépend beaucoup plus des pays membres de l’UE et ceux de l’espace Schengen. « Notre accord ne prend pas en charge ce volet », a-t-il expliqué.
Noreddine Izouaouen