«Selon notre enquête, il y a un sérieux conflit lié à une piste mitoyenne ainsi qu’à une affaire de moeurs entre les deux familles», a-t-on indiqué.
L’auteur présumé du quadruple crime de Taourirt, dans la commune de Taghzout, à l’est de Bouira, toujours en fuite, a été «localisé» dans le quartier des 1100 Logements de la ville de Bouira, tandis que ses trois fils sont en état d’arrestation pour «complicité», a-t-on appris auprès des services de la Gendarmerie nationale. «Les recherches se poursuivent toujours et le criminel a été localisé au niveau du quartier 1100 Logements de la ville de Bouira grâce à une puce (téléphonique) de son fils qu’il utilise pour contacter sa famille, tandis que ses trois fils sont en état d’arrestation depuis mardi dernier pour leur complicité dans ce quadruple meurtre», a expliqué le chef du groupement de la Gendarmerie nationale, le lieutenant-colonel Mahdjoub Areibi Kaml. Depuis mardi dernier, les services de la Gendarmerie nationale ont renforcé leurs moyens d’intervention pour une opération de ratissage et de fouilles dans le village ainsi que dans la forêt et le mont surplombant le village, où des patrouilles de la gendarmerie sont déployées depuis le 11 juin pour arrêter le criminel en fuite.
«Selon notre enquête, il y a un sérieux conflit lié à une piste mitoyenne ainsi qu’à une affaire de moeurs entre les deux familles», a ajouté la source. «La brigade de recherches chargée de ce dossier a découvert une grande complicité de ses trois fils, notamment le benjamin qui transportait le criminel dans des voitures pour fuir les embuscades et au ratissage de nos services», a indiqué le même responsable, précisant que deux des gendres de l’auteur présumé du quadruple meurtre ont été relâchés après une interpellation qui a duré 48 heures.
Après avoir tué, il y a 10 jours, sa belle-soeur, son neveu et sa nièce, le criminel B.A. est revenu mardi dernier sur les lieux du crime pour éliminer, cette fois-ci, son frère âgé de 71 ans après l’avoir «visé de très loin», avait expliqué le chargé de la communication du groupement de la Gendarmerie nationale de Bouira, Boudarna Abdelmalek. La petite bourgade dite Maâdhi, relevant de la municipalité de Taghzout, à une quinzaine de kilomètres au nord du chef-lieu de wilaya, a été le théâtre d’un crime crapuleux, survenu aux ultimes minutes avant l’adhan de l’iftar soit la rupture du jeûne, lorsqu’un homme de 65 ans avait fait usage d’un fusil de chasse pour semer la mort et l’effroi. Il élimina, de sang froid, sa belle-soeur, sa nièce et son neveu.
Le meurtrier, qui venait de récupérer son fusil de chasse qui lui a été enlevé par les services de sécurité au début des années 1990, suite à la détérioration de la situation sécuritaire dans la région, en avait fait usage pour «solder» un vieux différend familial, a-t-on rapporté, le contentieux foncier dont la genèse remonte à une quinzaine d’années déjà. Arme à la main, le criminel s’est introduit dans la maison de son frère qui habite à quelques mètres seulement de chez lui, où la famille était réunie et attendait paisiblement la rupture du jeûne.
Le tueur tira deux coups de feu, tuant sur le coup la femme et la fille, pendant que le garçon, grièvement blessé, finira par succomber à ses lésions à l’hôpital, moins d’une heure plus tard. Son forfait accompli, l’assassin avait pris la fuite vers les bois, une forêt située à la lisière du village.
Le Ramadhan 2017 aura été marqué par des faits divers qui ont, le moins que l’on puisse dire, choqué la population.
Dernière minute: le tueur appréhendé
L’auteur présumé du quadruple crime de Taourirt dans la commune de Taghzout (est de Bouira) a été arrêté par les services de la Gendarmerie nationale lors d’une opération de ratissage menée à Maâdhi, dans la zone montagneuse de Merkala, a-t-on appris, hier, auprès de la Gendarmerie nationale. Le criminel B.A a été arrêté après une vaste opération de ratissage menée dans la bourgade de Maâdhi (Merkala) relevant de la commune de Taghzout et son fusil de chasse récupéré sur place, a expliqué le chef du groupement de la Gendarmerie nationale, le lieutenant-colonel Mahdjoub Areibi Kamel.