Les institutions fonctionnent normalement
Le président Bouteflika a reçu plus de quatre chefs d’Etat et ministres des Affaires étrangères et plus de 50 ambassadeurs en deux mois.
Depuis plus d’une année, l’opposition revendique une élection présidentielle anticipée, invoquant l’état de santé du président et l’application de l’article 88.
Pourtant, le chef de l’Etat qui continue de récupérer ses forces avec un AVC, poursuit normalement ses activités protocolaires en tant que premier magistrat du pays. Et pour de nombreux observateurs, le président de la République possède un emploi du temps assez chargé pour un haut responsable qui poursuit sa convalescence.
D’ailleurs, le Premier ministre Abdelmalek Sellal a indiqué lors de sa visite à Paris que le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, se portait «correctement» et qu’il «dirige le pays». Le Premier ministre a d’ailleurs confirmé que le président a effectué récemment un contrôle médical en France comme toute personne malade.
Mieux encore, le Premier ministre a déclaré en réponse à une question sur une éventuelle visite du président de la République en France, que «moi-même j’ai insisté ce matin auprès du président Hollande pour qu’il visite l’Algérie et je crois qu’il n’est pas contre et cela lui permettra de constater l’évolution correcte de l’état de santé du président». «L’Algérie a ses institutions, elles fonctionnent normalement, ne vous inquiétez pas», a conclu le Premier ministre.
Le président possède en effet un agenda assez chargé et insiste personnellement à recevoir les hôtes de l’Algérie. Ainsi, pour cette semaine, le président Bouteflika recevra le président grec, Karolos Papoulias, qui effectue à partir de samedi, une visite de trois jours en Algérie.
Le 2 décembre dernier, le président Bouteflika avait reçu le président du Conseil des ministres italien, Matteo Renzi, qui effectuait une visite de travail et d’amitié en Algérie à l’invitation du président Bouteflika. Le 19 novembre, le chef de l’Etat a rencontré avec un grand faste son homologue de Turquie, Recep Tayyip Erdogan.
Le président turc était en visite officielle de deux jours en Algérie à l’invitation du président Bouteflika et cela dans le cadre du renforcement continu des relations entre les deux pays, liés par un Traité d’amitié et de coopération, signé en 2006.
Entre-temps, le président Bouteflika qui demeure le grand patron de la diplomatie algérienne, a tenu à rencontrer dans le cadre de ses activités protocolaires, les nouveaux ambassadeurs accrédités par l’Algérie. Entre le 16 et le 17 décembre, il reçoit pas moins de 12 ambassadeurs.
Juste avant, le premier magistrat du pays reçoit le 12 novembre le ministre vénézuélien des Relations extérieures, Rafael Ramirez Carreno, envoyé spécial et porteur d’un message du président vénézuélien, Nicolas Maduro.
A l’occasion de l’inauguration de l’usine Renault à Oran le 10 novembre, le président Bouteflika consacre pour une énième fois, une rencontre pour le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, en présence du ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, du ministre de l’Industrie et des Mines, Abdessalem Bouchouareb. Le diplomate français a rencontré le président Bouteflika à plusieurs reprises depuis sa prise de fonction en 2012.
Du 4 au 9 novembre, le président poursuit ses rencontres avec les ambassadeurs et rencontre pas moins de 26 diplomates. Le 2 novembre, le chef de l’Etat reçoit le président du Comité national de la Conférence consultative politique du peuple chinois (Ccppc), Yu Zhengsheng, qui effectue une visite de travail et d’amitié en Algérie. M.Yu Zhengsheng était en visite de trois jours en Algérie à la tête d’une importante délégation, en vue de consolider les relations sino-algériennes et renforcer le partenariat stratégique global existant entre les deux pays.
Le président Bouteflika infatigable reçoit entre-temps du 27 au 28 octobre plus d’une douzaine d’ambassadeurs. Le 23 octobre, le président de la République avait reçu le ministre égyptien des Affaires étrangères, Sameh Choukri, en visite de travail en Algérie. Cette visite tendait à renforcer les relations entre l’Egypte et l’Algérie après la visite de haut niveau effectuée par le chef de l’Etat égyptien Abdelfettah Al-Sissi en juin dernier. Le nouvel homme fort égyptien avait choisi Alger pour sa première visite à l’étranger.
Toujours dans le cadre des discussions sur les affaires régionales, le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, est attendu dans les prochains jours à Alger, pour rencontrer le président Bouteflika et le remercier pour toute l’aide et le soutien sans faille qu’apporte l’Algérie à la Palestine.
Ainsi, avec plus de quatre chefs d’Etat et autant de ministres des Affaires étrangères et plus de 50 ambassadeurs reçus en deux mois, le chef de l’Etat Abdelaziz Bouteflika est plus actif que jamais, confirmant sa promesse d’assurer sa mission de premier magistrat du pays jusqu’au bout de son mandat.
