Alors qu’elle était en vacances à Doha au Qatar, une Hollandaise de 22 ans a décidé de passer une soirée en club dans l’un des rares hôtels de la ville où la vente d’alcool est autorisée. « Dès la première gorgée de sa boisson, elle s’est sentie mal » a expliqué son avocat Brian Lokollo à la radio hollandaise NOS-Radio 1. Elle aurait ensuite perdu connaissance avant de se réveiller, le lendemain, dans l’appartement d’un inconnu.
En mars dernier, la jeune femme a décidé de porter plainte pour viol, mais se retrouve aujourd’hui accusée de suspicion d’adultère par les autorités. Lors de son procès qui a lieu ce lundi 13 juin 2016, la touriste va devoir se défendre d’avoir eu « des rapports sexuels en dehors du mariage », selon son avocat.
Le violeur présumé est, lui aussi retenu par la police. Il affirme que le rapport était consenti et que la jeune femme aurait réclamé de l’argent en échange. L’affaire, révélée par la mère de l’accusée aux médias hollandais, fait le tour de la toile où de nombreux utilisateurs de Twitter réclament sa libération.
La consommation d’alcool et l’état d’ébriété dans un lieu public sont considérés comme des délits au Qatar. Dans certains cas exceptionnels, les étrangers non-musulmans peuvent obtenir une autorisation pour acheter de l’alcool dans certains hôtels.
Encore un cas à rajouter sur la pile des jugements absurdes en matière de crimes sexuels dans les pays du Golfe.