Qatar, Halilhodzic, Tanzanie, il raconte tout ,Ziani: «Je ne suis pas éternel en EN»

Qatar, Halilhodzic, Tanzanie, il raconte tout ,Ziani: «Je ne suis pas éternel en EN»

Dans le même esprit du sélectionneur national, le milieu de terrain des Verts, Karim Ziani, souhaite que l’équipe nationale soit au sommet. « Il faut gagner en Tanzanie, peu importe l’objectif », dit-il. Il nous parle de sa situation à Al Djeïch et comment il voit l’actuelle équipe nationale.

– Comment se présentent les choses, après l’entame de la compétition au Qatar de la coupe Jassem ?

– Ça s’est bien passé, il y a de très bonnes conditions, de beaux terrains. Sauf qu’il fait un peu chaud en cette période, en plus avec le mois de Ramadhan, c’est un peu difficile de récupérer le soir. Mais dans l’ensemble, on n’a pas à se plaindre, tout se passe bien en attendant l’entame du championnat. On s’attend à ce que ça soit meilleur, puisque même le climat va se rafraîchir à partir du mois de septembre.

On ne parle plus d’adaptation, tout est en place maintenant ?

– L’adaptation se fait petit à petit, on ne peut pas se sentir à l’aise du jour au lendemain, quoique pour le moment, tout se passe bien, il n’y a pas à se plaindre.

– Vous êtes tout de même une «petite communauté» au Qatar avec les autres joueurs de la sélection, est-ce qu’on peut avancer que vous ne vous sentez pas dépaysés ?

– Oui, c’est un très grand avantage, on est pratiquement dans la même ville, on se voit assez souvent, c’est très avantageux. Cela nous permet de s’entraider s’il y a nécessité (rires). C’est vraiment quelque chose de bien d’avoir Nadir, Madjid, Mourad dans son entourage, ça évite, comme vous le dites, le dépaysement.

– Organisez-vous des rencontres entre vous ?

– Oui, on se voit à chaque fois que c’est possible. On est entre frères ici, mais après, lors de la compétition, chacun défendra les couleurs de son club…

Ah ! Il y a déjà une rivalité entre vous ?

– (Rires) Pas vraiment ça, mais tout de même, on se chambre entre nous, et c’est toujours dans l’esprit de la compétition, chacun souhaite que son club soit mieux placé. C’est une ambiance fraternelle et compétitive.

– Avec Al Djeïch, vous n’aviez pas eu la chance de remporter la coupe Jassem, des regrets ?

– Non, il n’y a aucun regret, c’est juste le début de la saison, en plus ce tournoi n’est pas une référence, car les équipes ne sont pas toutes à leur vrai niveau. Ce n’est pas du tout une déception pour moi ; bien au contraire, c’est une occasion pour préparer le championnat, l’équipe de Belhadj, par exemple, s’est inclinée sur un score de 3 à 0, alors que cela ne reflète pas du tout le niveau d’Al Saad. C’est vous dire qu’il ne faut pas être déçu de ce tournoi, car le plus important c’est le championnat.

– Par rapport a ce tournoi, ou situez-vous le niveau de votre club ?

– Comme je viens de vous le dire, on ne peut pas juger actuellement le niveau d’un club par rapport à un autre, ce n’est que le début de la saison, la majorité n’est pas à son rythme. C’est comme en Europe, on trouve des équipes qui cartonnent le mois d’août, alors que d’autres clubs prennent le dessus au milieu de la saison pour finir en force ; donc, je dirais que c’est trop tôt pour dire qu’Al Djeïch est dans le bon niveau ou pas.

– Vous allez retrouver, dans deux jours, la sélection pour préparer le match de la Tanzanie, vous êtes prêt ?

– C’est toujours motivant de retrouver la sélection. Personnellement, je suis content de nous retrouver tous au même moment. Donc dès lundi, on va entamer la préparation pour le match face à la Tanzanie.

– Même si les chances de se qualifier pour la CAN sont minimes, Halilhodzic exige tout de même une victoire…

– Tout est possible en football, il faut démarrer de ce principe. Il faut commencer par gagner, pour ne pas avoir de regrets par la suite. Puis, il faut avoir l’esprit de la gagne, ne pas se laisser faire, il nous faut cet esprit positif pour aller de l’avant, apprendre à gagner ne servira pas que face à la Tanzanie, mais surtout pour l’avenir.

– Selon vous qu’est-ce qui a changé en EN depuis l’arrivée d’Halilhodzic ?

– Je n’aime pas parler de ça, ce n’est pas de mes habitudes de critiquer le travail de mes précédents coachs, car on ne pourra jamais dire si c’est positif ou négatif, chacun a sa méthode de travail. Avec Halilhodzic je dirais également que c’est une nouvelle méthode de travail.

– On vous a posé la question parce qu’on ne cesse de répéter qu’il y aura un nouveau départ de l’EN, est-ce vraiment le cas pour vous les joueurs ?

– La nouveauté dans tout ça, c’est l’avenir de l’équipe nationale ; on travaille dans ce sens. Les choses ne se font pas de suite, il faut un temps de travail, ce n’est pas également le match de la Tanzanie qui va décider de notre sort à l’avenir. S’il y a un mauvais résultat, cela ne veut pas dire que le travail effectué par le coach n’est pas bon, car on n’avait pas assez de temps pour cela, et si on gagne face à la Tanzanie, cela ne veut pas dire aussi qu’on est le Brésil. C’est la continuité du travail dans le bons sens qui détermine le niveau de la sélection.

– Revenons au match face à la Tanzanie, dans quelle optique situez-vous cette rencontre ?

– Tout simplement, gagner ; il s’agit de l’équipe nationale, il faut que l’image de notre pays soit bien représentée. Il faut toujours garder le même esprit de servir son pays, c’est de l’Algérie qu’il s’agit. Il faut se donner à fond, après pour la façon de jouer, c’est à l’entraîneur de la nous dicter.

– Parlons de la forme des joueurs, on vous a beaucoup critiqués, vous les joueurs qui êtes au Golfe, mais finalement vous êtes pratiquement les plus en forme en ce début de saison, vu que certains championnats en Europe n’ont pas encore débuté.

– Ce n’est pas tout fait exact, en France aussi le championnat a débuté, en Allemagne et en Italie la même chose, donc pour cela, il ne faut pas faire de différence. On se tient à la disposition de l’équipe nationale, on va prendre le temps de préparer comme il se doit le match de la Tanzanie lors de ce stage à Alger. Même si ce n’est pas suffisant, il faut faire de notre mieux.

– Lorsqu’on parle de rajeunissement de la sélection, vous ne vous sentez pas visés, vous les anciens ?

– Ce n’est pas du tout un problème. Comme dans toutes les équipes, on n’est pas éternels. Le plus important est que l’Algérie reste, peu importe les joueurs qui composeront l’équipe, mais il faut que notre équipe nationale soit toujours meilleure. Puis, si les jeunes qui vont venir vont tirer l’Algérie plus vers l’avant, c’est une bonne chose. Excellente même. Il faut leur faciliter la tâche parce qu’il s’agit de l’équipe nationale et rien d’autre.

A. I.