L’islamisation de masse par des «ustensiles» made in ailleurs
L’islamisation des pratiques sociales, des relations entre individus est la marque de ce fondamentalisme qui se mue dans l’espace public dans un intégrisme rampant.
Des qamis les vendredi. Des sonneries de téléphone en versets coraniques. Des sourates collées aux pare-brise. Des textes coraniques en photo de profil sur les réseaux sociaux. Des fronts perforés. Des barbes tout style. Barbe avec moustache du haut d’un qamis. Barbe sans moustache avec ou sans le henné. Des voiles, des burqas,…. Tous les artifices d’un «islamiste parfait» reléguant le citoyen pieux au rôle de musulman «imparfait». Tous les «supports» de la vie «moderne», téléphone, voitures, réseaux sociaux, le Net jusqu’à parfois, des façades d’immeubles servent de support pour ornement au goût suspect, mais suffisamment islamisé!
Ainsi se balade, s’affiche et s’exhibe «le parfait» islamiste dans un artifice presque ostentatoire qui relègue le modeste citoyen pieux au rang du suspect à la ferveur trop discrète et faible pour douter de «sa bonne foi».
A l’image des «mouvements de mode», ces comportements mobilisent d’une manière bruyante, mais éphémère. Mais aussi, comme tous les mouvements idéologiques et dogmatiques, des étendards, et autres «symboles fétiches» leur sont nécessaires pour s’affirmer et se distinguer dans un formalisme digne d’ opération de «séduction» que la conviction a déserté par manque de fonds.
Autres temps, autres «moeurs»! Autrefois, ce sont les mains rugueuses des ouvriers dévoués et passionnés par leur labeur qui suscitent respect et admiration! Aujourd’hui, c’est sur le front que certains portent la marque «d’une activité» payée en «hassanates» où le corps est malmené pendant que le cerveau atrophié par inactivité sinon bourrage de crâne wahabiste reste sclérosé!
La pratique religieuse ne cesse de passer en dévouement spirituel aux dévoiements dévots et dogmatiquement dénaturés. Tout est prétexte pour que la foi transgresse l’espace public, quittant ainsi l’espace de croyance privée à celui d’exubérances prosélytes. L’islamisation des pratiques sociales, des relations entre individus sont la marque de ce fondamentalisme religieux qui se mue dans l’espace public par un intégrisme rampant.
L’assiduité affichée et le «respect» scrupuleux des horaires de prières, les marques physiques sur le front liées à sa pratique avec «une certaine ferveur», les amabilités et autres formules de «politesses», toutes faites avec vocables islamisés, sont des signes de la transformation régressive de notre société liée à son islamisation et des marques de clivages entre deux modes de vie antagonistes: celui du citoyen contre celui du «croyant».
Jusqu’à il y a quelques années, la foi et la religion était une question personnelle entre l’être et Dieu.
Les pratiques y afférentes étaient plus discrètes. C’était l’Islam tel que pratiqué depuis nos ancêtres. Mais depuis quelques années, et ça ne cesse de prendre de l’ampleur, c’est devenu une mode que d’exhiber son islamité à travers des signes et des pratiques étrangères à la société algérienne.
Ce sont des pratiques salafistes, parfois même afghanes, importées dans le cadre de la mondialisation de l’islamisme.
Elles ont tendance à prendre de l’ampleur et c’est extrêmement dangereux. Cela rappelle une déclaration de feu le général Lamari qui disait que «le terrorisme est vaincu, mais l’islamisme est intact».
Le plus grave, c’est qu’en s’exhibant de cette manière avec leurs pratiques et leurs signes, ils tentent de s’imposer en préférés de Dieu et d’imposer à la société leur façon d’être comme un modèle à suivre.
Un modèle bien évidemment qui ne fera que détruire la société à la longue. Parce que le discours véhiculé est un discours qui sert les partisans de l’aliénation de la société.
C’est un monstre social qui se développe sous les yeux de l’Etat qui préfère s’occuper plutôt des velléités démocratiques.
Enfin, ces atteintes à nos habitudes sociales ancrées, fruit de notre culture ancestrale, sont de véritables pollutions. Elles dénaturent nos espaces et nos relations. La vigilance à ne pas laisser contaminer relève de la salubrité publique en même temps qu’elle est une résistance à l’islamisation de masse par des «ustensiles» made in ailleurs et surtout pas du tout originels.