Putsch avorté en Turquie : Mandats d’arrêt contre 360 nouveaux suspects

Putsch avorté en Turquie : Mandats d’arrêt contre 360 nouveaux suspects
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La justice turque a émis mercredi quelque 360 mandats d’arrêt contre des militaires suspectés de liens avec l’organisation de Fethullah Gülen (FET), accusé d’avoir fomenté le putsch avorté de juillet 2016.

Le procureur d’Istanbul a délivré ces nouveaux mandats après la découverte de nouveaux éléments de preuve contre les suspects dont 333 soldats parmi lesquels 216 sont en service actif et 27 «imams» FET exerçant dans la structure militaire.

Selon les autorités turques, FET utilise le nom de code «imam» comme un titre pour les hauts responsables au sein des organisations et des institutions, y compris des forces de l’ordre et de la justice.

Depuis la proclamation de l’état d’urgence cinq jours après le putsch manqué, et prolongé depuis, le pouvoir a lancé une vaste purge dans les rangs des partisans de Gülen. Quelque 50.510 personnes ont été, depuis, arrêtées parmi lesquelles 169 généraux, 7098 colonels et subordonnés, 8815 policiers, 24 préfets, 73 adjoints au préfet, 116 sous-préfets de districts ainsi que 2431 magistrats et 31.784 autres suspects, selon un décompte du ministère de la justice. Plus de 105.000 fonctionnaires ont été révoqués et près de 5 000 institutions fermées pour des liens présumés avec FET en vertu de décrets-lois pris dans le cadre de l’état d’urgence. Les services de sécurité ont identifié, grâce à l’utilisation de l’application de messagerie cryptée ByLock, qui serait le moyen de communication entre putschistes, quelque 60.000 membres du groupe et ont déchiffré une autre application de messagerie cryptée Eagle (Aigle) usitée par des gülenistes. Au total, quelque 250 personnes, essentiellement des civils, ont été tuées par des soldats putschistes et plus de 2000 autres ont été blessées.