Le secrétaire général du parti du Front de libération nationale (FLN), Amar Saadani, poursuit sa purge au sein des instances du parti en signant des décisions congédiant huit mouhafadhs a appris Algérie1 des sources proches du parti.
Saadani poursuit ainsi sa “politique d’élimination des responsables qui s’opposent à lui en tentant de placer ses hommes” affirment d’emblée les mêmes sources.
C’est ainsi qu’à Tebessa, Ouafi Sebti, le mouhafadh a été limogé alors qu’à Béchar Ouafik Benslimane remplace Madame Malika Fodhil.
A Bouira, alors que le mouhafadh, Mohamed Nouri, député du FLN, est hospitalisé à l’hôpital de Ben Aknoun, c’est Mohamed Guerfi, “un opposant notoire au président du parti, Abdelaziz Bouteflika”, qui prend la succession indiquent nos sources.
A Bordj Bouarreridj, c’est l’ex ministre de la poste, Moussa Benhamadi qui, toute honte bue, a accepté d’assurer l’intérim, selon la décision du SG du parti, de la mouhafadha, dirigée jusque là par le sénateur Nourredinne Djaffar. Voilà une nouvelle qui va faire jaser pas mal au sein du parti et dans la région concernée du fait de la dévalorisation de la fonction ministérielle.
Mieux encore, “cette décision de nomination de Benhamadi est contraire aux statuts du parti qui précisent que le mouhafadh remplaçant doit être désigné parmi les 11 membres élus de la Mouhafadha”. Or il se trouve que “l’ex ministre n’est ni membre de cette instance ni d’une quelconque kasma” ajoute t-on.
A Constantine, Messaoud Chihoub désigné comme nouveau Mouhafadh a, quant à lui, refusé de remplacer Driss Maghraoui.
Même situation à Batna où Amar Djilali, député du FLN, a refusé de de remplacer Brahim Boulahya, sénatr du tiers présidentiel et président de la commission des affaires étrangères au Sénat.
A Annaba, l’ex sénateur Mohamed Salah Zitouni et à Souk Ahras, Mohamed Messadia font à leur tour les frais des décisions de Amar Saadani “d’écarter des opposants accusés abusivement d’être des proches de Ali Benflis et opposés à un quatrième mandat du président Bouteflika”. “Accusations calomnieuses” que réfutent en bloc les concernés qui parlent de “méthodes et de purge staliniennes” concluent les mêmes sources.