Saïd Oussad, journaliste-écrivain, vient de publier aux éditions Frantz-Fanon, son roman sous le titre Le temps de mourir. Dans cet ouvrage de 158 pages, l’auteur, à travers une série d’épreuves morales et physiques, nous plonge dans les méandres des djebels de l’Ouest durant la décennie noire, bravant l’inconnu, pour aller rencontrer et interviewer un chef terroriste. Dans le préambule du roman réédité, véritable polar, il est notamment écrit : “Dans une Algérie secouée par la guerre civile, un journaliste mi-naïf, mi-désabusé, cherche à donner un sens à son métier, à sa vie. Il part avec Kader, un photographe de presse, à la rencontre d’un chef terroriste pour l’interviewer. Sur son chemin, son instinct investigateur reste intact. Mais plus il se croit proche de son objectif, plus la sémantique de la vie se confond dans sa tête.” À travers ce roman, au rythme étourdissant, l’auteur dit sublimement comment la vie et la mort peuvent se côtoyer et comment le comique de l’une et le tragique de l’autre peuvent s’accommoder des humeurs, aussi bien passagères que têtues, du temps qui passe.
