Les opérateurs de téléphonie mobile de troisième génération (3G) sont sommés de se conformer au cahier des charges relatif à leurs campagnes publicitaires.
L’Autorité de régulation de la poste et des télécommunications (ARPT) a encore une fois averti les opérateurs de téléphonie mobile ayant déjà entamé la commercialisation de la 3G, Mobilis et Ooredoo, en l’occurrence et cette fois-ci contre leur stratégie publicitaire. Dans un communiqué rendu public aujourd’hui l’Arpt a appelé les opérateurs « à la retenue qu’implique un exercice responsable de la compétition entendue comme étant une concurrence profitant en dernière instance au public des usagers qui sont en droit d’attendre de leur part une communication claire et véridique ».
L’autorité, qui jusque-là s’est abstenue de s’immiscer dans les stratégies communicationnelles des opérateurs portant sur la commercialisation des services et offres 3G, elle se doit, en revanche, d’intervenir lorsqu’elle constate que certains opérateurs, « quittant le registre ludique de la réclame sus évoqué (réclame basique et ordinaire, ne pouvant tromper le public Ndlr), et empruntant un ton professionnel, se livrent sur un mode objectif et sérieux, à des déclarations dans des communiqués de presse au travers desquels ils signalent la prééminence de leur réseau selon des études indépendantes dont l’identité de leurs auteurs est anonyme et dont les modalités et le référentiel de mise en œuvre ne sont pas rendus publics.
Ce type de communiqué, relève l’Arpt « peut comporter une part de publicité qu’ils doivent percevoir de la même manière que la réclame basique sus évoquée », rappelant que « l’évaluation des opérateurs et de leur réseau ne peut s’effectuer (…) que selon un référentiel de mesure que l’ARPT élabore conjointement avec chaque opérateur ».
« Aucun cabinet ou organisme d’études, ne peut se substituer à l’Autorité de régulation dans cette évaluation dont le public conviendra que ses implications sur le marché sont très importantes et qu’elles sont pour cette raison réservées par la loi au seul régulateur », insiste l’Arpt dans son communiqué.
H.M