L’Agence nationale d’édition et de publicité (Anep) reçoit quotidiennement 70 pages de publicité provenant d’entreprises publiques et d’institutions et organismes étatiques. Dans l’absolu, elle est chargée de redistribuer cette manne dans un vivier d’environ 150 quotidiens, en prenant en compte le volume de tirage de la publication afin de toucher un maximum de lecteurs, donc autant de citoyens ou du moins les supports les moins chers tout en ayant une bonne visibilité médiatique.
Dans la réalité, l’opération ne répond pas à des critères objectifs consignés dans un plan média standard. Il est établi que les budgets publicitaires des annonceurs publics constituent une arme contre des organes de presse qui marquent leur indépendance éditoriale vis-à-vis des tenants du pouvoir. Ils sont refusés aussi aux titres qui versent outrageusement dans la désinformation et l’opposition nihiliste.
Cet argent sert, par ricochet, à rétribuer les publications qui font écho aux actions et aux orientations des pouvoirs publics et des entités politiques qui leur sont arrimées.