Publication documents classifiés : Ce que risque les contrevenants

Publication documents classifiés : Ce que risque les contrevenants

Une nouvelle loi a été promulguée dans le but de protéger les informations officielles et les documents administratifs.

Examiné ce mercredi 26 mai dernier lors de la réunion du gouvernement, un texte de loi a été fixé afin de protéger des informations et documents classifiés par des dispositifs pénales.

Ce nouveau texte juridique a Ă©tĂ© publiĂ© dans le dernier numĂ©ro du Journal Officiel  concernant les mĂ©canismes de protection des informations et des documents administratifs des autoritĂ©s publiques et les obligations d’un agent public Ă  leur Ă©gard

De plus de la responsabilitĂ© civile et disciplinaire, les rĂšgles de procĂ©dure et les dispositions pĂ©nales rĂ©sultant de la divulgation de secrets professionnels, d’informations et de documents.

Cette loi a pour visĂ©e l’incrimination de l’atteinte à la confidentialité des documents administratifs, qui a fait l’objet d’un nouvel Ă©crit juridique.

Cette ordonnance précise que les documents sont classifiés, par rapport à leurs degrés de sensibilité. On peut trouver dans le texte les catégories suivantes :

« TrÚs secret » : comprend les documents dont la divulgation porterait atteinte à la sécurité nationale intérieure et extérieure ;

« Secret » : comprend les documents dont la divulgation causerait un dommage grave aux intĂ©rĂȘts de l’État ; « Confidentiel » : comprend les documents dont la divulgation causerait un dommage certain aux intĂ©rĂȘts du Gouvernement, des ministĂšres, des administrations ou d’un organisme public ;

« Diffusion restreinte » : comprend les documents dont la divulgation porterait atteinte aux intĂ©rĂȘts de l’État et dont l’accĂšs est rĂ©servĂ© aux seules personnes habilitĂ©es du fait de la fonction ou de la mission.

« Les conditions et modalitĂ©s d’application du prĂ©sent article sont fixĂ©es par voie rĂ©glementaire », prĂ©cise l’article 6 de cette ordonnance. D’aprĂšs le nouvel article, les « correspondances des autoritĂ©s concernĂ©es de et vers les tiers, ne peuvent ĂȘtre publiĂ©es, communiquĂ©es ou distribuĂ©es qu’avec leur consentement ».

Les contrevenants encourent de lourdes sanctions

En ce qui concerne les sanctions, les peines sont trĂšs lourdes.

L’article 28 indique qu’il est « puni d’un emprisonnement de six mois Ă  trois ans et d’une amende de 60.000 DA Ă  300.000 DA, ou de l’une de ces deux peines, l’agent public qui publie, divulgue ou informe autrui ou lui permet de prendre des copies des informations ou des documents classifiĂ©s « diffusion restreinte ». La peine est l’emprisonnement d’un (1) an Ă  cinq (5) ans et l’amende de 100.000 DA Ă  500.000 DA, s’il en rĂ©sulte l’atteinte au respect dĂ» aux autoritĂ©s concernĂ©es ». L’article 29 stipule qu’il « est puni d’un emprisonnement de deux ans Ă  cinq ans et d’une amende de 200.000 DA Ă  500.000 DA, l’agent public qui divulgue ou publie une information ou un document classifiĂ© « confidentiel », au public ou Ă  un individu qui n’est pas habilitĂ©e Ă  en prendre connaissance ou qui lui permet d’en prendre des copies ou qui permet au tiers de le faire ».

La peine est « l’emprisonnement de cinq ans Ă  10 ans et encoure d’une amende de 500.000 DA Ă  l.000.000 DA, si les documents sont classifiĂ©s « trĂšs secret » ou « secret » », selon le mĂȘme article.

L’article 32 de l’ordonnance implique que « puni d’un emprisonnement de trois  ans Ă  cinq ans et d’une amende de 300.000 DA Ă  500.000 DA, quiconque publie des procĂšs-verbaux et piĂšces des enquĂȘtes ou de l’instruction, divulgue leurs contenus ou qui permet Ă  une personne non qualifiĂ©e d’en prendre possession ». Les peines encourues sont de 5 Ă  15 ans, et les amendes se situent entre 500.000 DA et 1,5 million DA pour « quiconque informe les tiers, moyennant contrepartie quelle qu’en soit la nature, d’une information ou d’un document classifiĂ© ou en facilite Ă  autrui de le faire ».

Selon l’article 38 de l’ordonnance prĂ©sidentielle, il est « puni d’un emprisonnement de cinq Ă  dix ans et d’une amende de 500.000 DA Ă  1.000.000 DA, quiconque crĂ©e, administre ou supervise un site ou un compte Ă©lectronique ou un programme informatique pour y publier des informations ou documents classifiĂ©s ou leur contenu total ou partiel ». Il est puni de la « mĂȘme peine, quiconque publie les informations ou documents classifiĂ©s ou leur contenu total ou partiel sur un rĂ©seau Ă©lectronique ou par le biais d’un moyen technologique d’information », ajoute le mĂȘme article.