Les éditions Média-Plus de Constantine publient, à l’occasion du 56ème anniversaire de l’Indépendance, « Hadjira : La ferme Ameziane et au-delà… », un ouvrage poignant sur la torture coloniale en Algérie, sous la plume de l’historienne Claire Mauss-Copeaux.
L’auteure, connue notamment pour ses travaux sur les événements du 20 août 1955 et sur les appelés en Algérie durant la Guerre de libération, s’appuie dans cet ouvrage sur le témoignage de Hadjira, une rescapée de la ferme Ameziane à Constantine, qui fut avec la villa Susini à Alger, l’un des plus importants centres de tortures aménagés par l’administration coloniale durant la Guerre de libération nationale.
Issue d’une famille favorisée et militante, activant pour l’indépendance du pays, Hadjira est une jeune algérienne qui fut raflée chez elle, de nuit, par une unité de parachutistes et enfermée arbitrairement avec d’autres personnes, puis torturée dans la « ferme Ameziane ».Dans le récit qu’offre Hadjira, il n’y a ni haine ou volonté de vengeance, mais simplement le souci de témoigner au plus près de la vérité et de résister.
L’historienne Claire Mauss-Copeaux a publié plusieurs ouvrages sur les mémoires des conflits. Pour ce faire, elle a croisé des récits puisés des archives, se basant sur des investigations menées sur les deux rives de la Méditerranée.
Elle est notamment l’auteure de « La Source, Mémoires d’un massacre : Oudjehane 11 mai 1956 » (Payot, 2013 et éditions Média-Plus, 2015) et « Algérie, 20 août 1955. Insurrection, répression, massacres » (Payot et Rivages, 2011 et Média-Plus, 2012).