PT – UGTA: Plaidoyer pour un Smig de 35 000 dinars

PT – UGTA: Plaidoyer pour un Smig de 35 000 dinars
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L’Union générale des travailleurs algériens (Ugta) va proposer l’augmentation du salaire national minimum garanti (Snmg) à 35 000 dinars lors de la prochaine tripartite qui aura lieu le mois de septembre de l’année en cours.

C’est ce qu’a déclaré la secrétaire générale du Parti des Travailleurs (PT), Louisa Hanoun, lors d’une conférence de presse, hier à Alger, à l’occasion du 21e anniversaire de la création du parti, avec comme slogan principal l’élection d’une Assemblée constituante.

La secrétaire générale du Parti des Travailleurs a profité de cette occasion pour saluer l’initiative de l’Union générale des travailleurs algériens (Ugta) d’augmenter le Snmg. Cette augmentation est l’une des revendications majeures du PT. En dépit des divergences sur les méthodes de travail, le PT et l’Ugta ont su parler de la même voix face aux réalités da la cherté de la vie d’une part, et face au contexte politicosocial d’une bonne partie des pays arabes, d’autre part.

Louisa Hanoun a, en outre, appelé à «la nationalisation des entreprises étatiques qui ont été vendues à des étrangers», citant le complexe sidérurgique d’El Hadjar cédé à ArcelorMittal et l’Entreprise nationale des gaz industriels (Engi) cédée à l’allemand Linde, qui détient 66 % du capital de la nouvelle entreprise dénommée Linde Algérie.

Selon la secrétaire générale du Parti des Travailleurs, Linde Algérie n’a rien investi depuis 2007, alors que l’Engi répondait suffisamment à la demande locale en matière de gaz industriels, tel que l’oxygène médical et arriver même à exporter, avec l’introduction des allemands et inexplicablement l’Algérie importe de l’oxygène qui est produit à Linde Algérie.

Une aberration commerciale fortement opposée par la SG du PT, d’autant plus que le prix d’un kilogramme d’oxygène a doublé sur les marchés internationaux. Par ailleurs, Louisa Hanoune a dénoncé certaines mesures prises par le gouvernement.

À titre d’exemple, elle demande l‘annulation de la loi qui autorise l’importation de la friperie et trouve aberrant et injustifiable à ce que les charges des travailleurs opérant dans le secteur privé soient payés par le gouvernement. Louisa Hanoune a ensuite demandé au gouvernement de réquisitionner tous les appartements vacants et de les distribuer aux nécessiteux et d’indemniser les autres qui n’ont pas bénéficié d’un logement.

Abordant le couffin de Ramadhan, elle propose également de l’augmenter à 9000 DA au lieu de 5000 DA actuellement et plaide à ce que aucune pension ne soit inférieur au Snmg. De son côté, le secrétaire général de l’Ugta, Abdelmadjid Sidi Saïd a dénoncé «le complot qui se joue au sein du Bureau international du travail» (BIT, sis à Genève).

Selon lui, la représentation de l’Algérie au sein du BIT a été écartée pour des considérations non professionnelles. Il s’agit en revanche d’un non-alignement de la Centrale syndicale aux surenchères politiciennes de certains responsables de ce fameux bureau juridique. Abdelmadjid Sidi Saïd a déclaré solennellement qu’il ne plierait jamais sous les pressions et les chantages du BIT.

Selon le SG de l’Ugta, le lien Facebook du BIT exigeait de la Centrale syndicale des informations sur les incidents qui ont eu lieu en Algérie durant la révolte des jeunes en janvier dernier, lançant : «Il y a des gens qui activent pour qu’un printemps arabe se produise en Algérie.»

Abdelmadjid Sidi Saïd s’est enfin énorgueilli que son syndicat ait «réalisé beaucoup d’acquis pour les travailleurs», citant «les 62 statuts particuliers, 59 régimes indemnitaires et 120 conventions de branches».

Fawzi Khemili