La conférence internationale d’urgence sur le thème «Les guerres d’occupation et l’ingérence dans les affaires internes des pays et pour la défense de l’intégrité des nations et de leur souveraineté» se tiendra les 10, 11 et 12 décembre à Alger, a annoncé vendredi Mme Louisa Hanoune, secrétaire général du Parti des travailleurs (PT). Cette conférence a été préparée en collaboration avec l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA), a rappelé Mme Hanoune. L’objectif de ce rendez-vous, a-t-elle précisé lors d’une réunion du bureau de la wilaya d’Alger du PT, est de coordonner la mobilisation populaire au niveau international. Elle a réitéré, à cet effet, son appel à la «mobilisation des peuples face aux puissances impérialistes» qui, prétextant la crise économique mondiale et les situations sécuritaires internes de certains pays, «multiplient leurs tentatives d’ingérence dans les affaires internes de bon nombres d’Etats arabes». Pour preuve de la nécessité de cette rencontre, a-t-elle dit, la situation prévalant en Syrie, rappelant dans ce cadre la crise en Libye et ses répercussions. C’est devant un parterre d’une centaine de militants que la porte-parole du PT a présenté son rapport dominé par la situation de crise dans le monde et ses impacts sur l’Algérie. Au plan interne et concernant les réformes, Mme Hanoune a déploré que des projets de loi adoptés à l’Assemblée populaire nationale aient été «amputés» de certaines dispositions, citant à ce propos la question des quotas pour les femmes sur les listes électorales dans le projet de loi organique relative à l’élargissement de leur représentation aux assemblées élues. L’article 2 de ce projet stipulait dans sa première mouture la nécessité de réserver un quota d’un tiers (1/3) aux femmes sur les listes électorales. Après son amendement, cet article prévoit un processus graduel dans les taux de candidature féminine aux assemblées élues variant entre 20 et 50%. Elle a réaffirmé, à cette occasion, son soutien aux réformes initiées par le président de la République en vue de «consacrer une démocratie authentique et assainir la pratique politique». Mme Hanoune a rappelé aussi la position de son parti en faveur de la démission d’un ministre de son poste s’il désire se porter candidat sur une liste électorale. A propos de la crise économique mondiale et de ses effets sur le pays, elle a souligné que cela mettait l’Algérie face à l’urgence d’adopter des mesures qu’elle a souhaitées «plus audacieuses», préconisant notamment la réouverture des entreprises publiques fermées.
A. B.