Malgré les embouteillages phénoménaux qui entourent Paris, la ville lumière, une fois la nuit tombée, malgré le froid polaire, puisque le mercure indiquait -2°C, la neige et la bise glacée qui nous a fouetté le visage des heures durant, nous ne pouvions pas ne pas vous faire suivre le match Paris Saint-Germain – Olympique de Marseille, «le clasico français» comme si vous y étiez.
Car, même si elle est moins renommée que son alter ego espagnol, Real-Barça, cette confrontation entre ces deux clubs rivaux reste le match de l’année en France. Surtout depuis que le PSG new-look version qatarie et sa myriade de stars du ballon rond ont fait leur apparition.
352 journalistes accrédités pour l’évènement… Et Beckham
Il ne s’agissait que de la 26e journée du championnat de France, pourtant, il y avait 352 journalistes accrédités, soit trois fois plus que dans un choc de Ligue des champions. La raison est très simple, il s’agissait du premier match du «Spice Boy», David Beckham, la dernière acquisition du club parisien.
Ronaldo a donné le coup d’envoi fictif
C’est Luis Nazario De Lima, plus connu sous le nom de Ronaldo, qui a donné le coup d’envoi fictif de ce «clasico». Le recordman des buts en Coupe du monde, accompagné de ses deux enfants, a ému l’assistance en apparaissant sur le terrain. Les joueurs du Paris Saint-Germain lui avaient préparé une surprise, puisque Zlatan Ibrahimovic lui a offert un maillot du PSG floqué de son nom et de son numéro fétiche, le 9.
Kadir et Marseille victimes des princes du Parc
Vahid Halilhodzic avait déclaré pour expliquer la défaite de l’équipe nationale face au Togo : «Il y a une différence entre un joueur à 9 millions d’euros et un joueur à 400 000.» Cette phrase de notre sélectionneur national a encore une fois été vérifiée hier, puisque Marseille, son «effectif Ligue 1» et sa modeste masse salariale n’ont pas fait le poids face aux joueurs du Paris SG qui ont coûté chacun plusieurs dizaines de millions d’euros.
Ancelotti et ses « attaques laser »
Mais que pouvaient faire des Nkoulou, des Romao, des Barton et des Kadir face au duo Lavezzi-Moura, qui a profité des écrans de Zlatan, qui monopolisait à lui seul deux défenseurs, pour appliquer à la lettre les contre-attaques laser mise en place par Ancelotti et qui les faisaient arriver devant le gardien Mandanda en un dixième de seconde.
Un 2-0 «poussif», mais l’essentiel était de gagner
Car même s’il s’agissait du leader de la Ligue 1, qui recevait le troisième, sur le plan valeur intrinsèque des joueurs, il y avait une classe d’écart entre Paris, et son crédit illimité, et Marseille, qui coince financièrement. Même si le Paris Saint-Germain l’a emporté 2-0, grâce à un tir de son avant-dernière recrue Lucas Moura, à la 11e , détourné par le dos de Nkoulou et de «l’icône» Ibrahimovic, le Paris Saint-Germain a été poussif dans ce match. Ses joueurs se sont procuré énormément d’occasions qu’ils n’ont pas concrétisées et cela aurait pu les conduire au partage des points si les Marseillais avaient concrétisé l’une de leurs deux ou trois occasions tranchantes. Avant le but d’Ibrahimovic, à la 91e minute, une égalisation «hold-up» des Marseillais était envisageable.
Mohamed Bouguerra