« Prudence » africaine pour échapper aux répercussions de la crise économique mondiale (OUNA)

« Prudence » africaine pour échapper aux répercussions de la crise économique mondiale (OUNA)

Les pays africains ont agi avec « beaucoup de prudence » pour échapper aux répercussions de la crise financière et économique mondiale, a affirmé mardi à Alger le secrétaire général de l’Organisation syndicale de l’Union africaine (OUSA), Hassen Sunmono.

« L’Afrique a échappé aux conséquences de la crise qui a touché les Etats unis et les pays européens, en évitant les politiques néolibérales dictées notamment par le Fond monétaire international (FMI), a indiqué M. Sunmono dans un entretien à l’APS à la veille du 10ème congrès de l’OUSA.

Selon lui, la meilleure des parades a été « d’éviter de suivre les politiques néolibérales qui conduisent à des faillites ». Il s’est, à cette occasion, félicité de constater que les gouvernements africains avaient adopté des politiques socioéconomiques préconisées par l’OUSA et qui sont « au service exclusif des peuples ».

M. Sunmono a, par ailleurs, estimé que le processus d’intégration et de renforcement des communautés économiques africaines a enregistré un « net progrès », jugeant nécessaire de réduire leur nombre pour permettre une intégration « plus rapide et plus efficace ».

Abordant les secteurs de l’Education, de la formation et de la lutte contre le sida, M. Sunmono a exprimé sa satisfaction quant aux efforts déployés par les différents gouvernements africains, chacun en fonction de ses moyens, pour arriver à satisfaire la demande dans ces secteurs.

« Ce sont des domaines très importants et cruciaux pour la formation d’une ressource humaine, la création de la richesse, le progrès et l’indépendance par rapport aux puissances occidentales », a soutenu le syndicaliste.

Il a encore relevé que le sida « a reculé » dans nombre de pays, se félicitant que le Malawi « en investissant sérieusement, est arrivé à l’autosuffisance alimentaire ».

Quant au dialogue social dans les sociétés africaines, M. Sunmono a estimé qu’il devrait se baser sur une structure cohérente (gouvernement, patronat et syndicat) pour faire face aux problèmes qui menacent le pays, notamment en période de crise.

M. Sunmono a indiqué que l’OUSA a toujours incité les gouvernements africains à accepter d’appliquer les feuilles de route tracées dans la déclaration d’Alger pour satisfaire les revendications des travailleurs afin d’accéder à un réel développement et à un niveau de vie appréciable.

Abordant l’emploi, M. Sunmono a indiqué que la revendication de son organisation afin que l’emploi soit l’objectif principal des politiques socioéconomiques a été « suivie sérieusement » par les gouvernements pour créer des emplois décents.

« Avoir un emploi stable et décent est le garant de la stabilité et de la paix sociale, notamment en faveur des jeunes diplômés », a-t-il soutenu.

M. Sunmono, a par ailleurs, abordé la situation à Ghaza pour exprimer le « soutien total et indéfectible » de l’OUSA aux Palestiniens et sa satisfaction de l’admission de la Palestine en tant que pays observateur de l’ONU.

« Le gouvernement israélien commet chaque jour un génocide en Palestine », a-t-il, par contre, déploré.

Les travaux du 10e Congrès l’OUSA débuteront mercredi sous le thème « Panafricanisme, le développement économique et la transformation de l’Afrique ».

L’OUSA avait tenu la 33e session de son Conseil général à Alger en 2010, sous le thème : « Le dialogue social…l’expérience algérienne », au terme de laquelle les participants avaient souligné que l’expérience algérienne était un « exemple à suivre et à vulgariser ».

Dans la Déclaration d’Alger, le Conseil général de l’OUSA avait salué la « volonté exprimée par les organisations syndicales de renforcer leur unité et leur solidarité pour relever les défis de nature politique et socio-économique, en privilégiant le dialogue social, le tripartisme, la promotion du genre et de l’emploi des jeunes et l’inclusion de la diaspora dans les politiques de développement ».