Protestation,Grève des distributeurs de lait

Protestation,Grève des distributeurs de lait

Les distributeurs de lait sont revenus à la charge. Ils ont décidé d’entamer une grève illimitée après leur réunion tenue samedi passé et après un préavis de grève du 10 octobre dernier et qui avait abouti à des «engagements non tenus de la DCP».

La wilaya de Béjaïa était rythmée hier par des mouvements de protestation sociale. Ceux-ci étaient conduits par des citoyens et les distributeurs de lait en sachet et dérivés. Conséquence de cette dernière action, une nouvelle crise du lait au niveau de la wilaya. Les distributeurs de lait de la wilaya de Béjaïa sont revenus à la charge. Ils ont décidé d’entamer une grève illimitée après leur réunion tenue samedi passé et après un préavis de grève du 10 octobre dernier et qui avait abouti à des «engagements non tenus de la DCP». Ils demandent aux autorités concernées d’annuler les poursuites judicaires à leur encontre et les lourdes amendes de 500 millions de centimes qu’ils doivent honorer. La facturation mensuelle aux détaillants, l’augmentation de la marge bénéficiaire avec une aide des producteurs et transformateurs de lait, le droit au stationnement devant les magasins pour livrer la marchandise sans avoir de contraventions du service d’ordre, etc. Hier, la plupart des magasins n’avaient pas de quoi satisfaire leur clientèle en matière de lait. Les rares magasins qui ont pu se procurer ce produit très prisé étaient pris d’assaut par les consommateurs dès le matin où on peut observer de longues files d’attente. Des citoyens qui d’habitude achètent 4 sachets se sont contentés de 2. D’autres n’ont pu se procurer qu’un seul sachet pendant que d’autres sont repartis bredouilles et se sont rabattus sur le lait Candia à un prix de 75 à 80 DA. Pour leur part, des citoyens de Tizi, quartier périphérique de la ville de Béjaïa, se sont rassemblés devant le siège de la wilaya hier matin pour réitérer une fois encore leurs revendications, notamment l’amélioration de l’approvisionnement en eau potable, le raccordement de leurs foyers au gaz de ville et le revêtement de la route menant à leurs quartiers qui se trouve dans un piètre état depuis de longs mois. Les transporteurs desservant ce quartier refusent dans la plupart des cas de poursuivre leurs courses jusqu’au sommet du quartier à cause de la dégradation de la route, notamment en période de pluie. A Barbacha, les habitants du village Amaâradh qui ont menacé de fermer la RN 75 si les autorités ne répondent pas à leurs doléances il y a quelques jours sont passés à l’action hier matin. Ces derniers demandent l’aménagement de la route menant à leur village, chose en cours selon le P/APC, la réalisation d’un nouveau centre de santé, alors que le président de l’APC leur propose la réfection de l’ancien pour ne pas perdre du temps et de l’argent, la construction d’un complexe sportif alors que la commune fait face à une crise du foncier. Pour rappel, les populations du douar Amaâradh avaient fermé il y a un peu plus d’une semaine la RN 75 pour réclamer une baisse du prix du transport et un accord avait été trouvé avec les transporteurs après plusieurs réunions. Ces derniers avaient aussi protesté contre les pénuries d’eau dont souffre le village à cause de la défectuosité des réseaux d’eau potable. Le village va bénéficier de l’eau du barrage Tichi-Haf bientôt.

Par Hocine Cherfa

LG Algérie