Protestation des travailleurs des corps communs de l’éducation,Le SNTE reconduit la grève pour la troisième semaine

Protestation des travailleurs des corps communs de l’éducation,Le SNTE reconduit la grève pour la troisième semaine

Le bras de fer engagé entre la coordination du personnel des corps communs de l’éducation, affilié au Syndicat national des travailleurs de l’éducation (SNTE) et le ministère de tutelle ne semble pas trouver de dénouement.

La coordination vient de reconduire sa grève pour la troisième semaine consécutive. Les grévistes dénoncent la répression du sit-in organisé, lundi, devant l’annexe du ministère de l’Education et exigent la prise en charge de leur plate-forme de revendications. Il s’agit entre autres de la revalorisation de leur rémunération et leur intégration dans le secteur.

Contacté hier par le Temps d’Algérie, Abdelhakim Aït Hamouda, secrétaire national chargé de la communication et de l’information au sein de ce syndicat, a déclaré que la base a décidé de poursuivre le mouvement de grève entamée depuis plus de quinze jours. «Le mouvement de protestation sera maintenu, jusqu’à la satisfaction de nos revendications socioprofessionnelles», a affirmé le porte-parole, en ajoutant que d’autres actions plus radicales seront organisées prochainement.

«Nous allons revenir avec force. Si ce rassemblement a drainé plus de mille personnes, la prochaine fois, nous en mobiliserons des milliers. La politique de marginalisation et d’intimidation adoptée par le ministère ne nous découragera pas», ajoute M. Aït Hamouda. Il souligne, dans ce cadre, que plusieurs manifestants interpellés par les services de police n’ont été relâchés que dans la matinée d’hier.

Pour empêcher le rassemblement, les forces de l’ordre n’ont pas trouvé mieux que de refouler les contestataires vers la gare routière du Caroubier. Des bus vides ont été réquisitionnés dans lesquels les manifestants ont été embarqués de force, pour les ramener à la gare routière et les obliger à rentrer chez eux. Une méthode adoptée pour décourager les contestataires, particulièrement ceux venus des autres wilayas.

Malgré ces mesures «répressives», des centaines de fonctionnaires ont réussi à échapper à la vigilance des services de sécurité pour observer un sit-in qui n’a duré qu’une vingtaine de minutes, avant le début de la chasse aux manifestants, opérée par les services de police, qui ont réussi à «nettoyer» les lieux en moins de cinq minutes. Le chargé de communication du SNTE promet de revenir en force. Il appelle tous les syndicats autonomes des corps communs des autres secteurs à rejoindre les rangs du SNTE pour unifier leur mouvement.

Samira A.