Les élèves des classes de terminale qui ont tenté de protester, ces deux derniers jours, contre le rattrapage des cours, la suppression des vacances de printemps en exigeant la limitation du seuil des cours concernés par le Bac, risquent de se retrouver seuls suite à la réaction de plusieurs parties, dont leurs parents.
Après les syndicats de l’éducation nationale qui avaient dénoncé les protestations de ces élèves, c’est au tour de leurs parents de leur emboîter le pas. Les parents qui rejettent «cette manière de faire» affirment qu’ils sont contre la sortie de leurs enfants dans la rue quel que soit le motif.
«Ces lycéens ont leurs parents, des associations de parents d’élèves et même des syndicats pour défendre leurs intérêts et protester éventuellement à leur place», a tenu à nous dire hier Khaled Ahmed, président de l’Union nationale des associations de parents d’élèves (Unape).
Ce dernier redoute la manipulation de ces élèves par des parties qui veulent le pourrissement du secteur et pousser à aller vers une année blanche qui n’est dans l’intérêt de personne, a-t-il soutenu.
Il explique ses doutes par l’absence d’un motif valable pour que les lycéens agissent de la sorte. «Rien ne justifie cette manière de faire», a dit notre interlocuteur, en soulignant que «leurs doléances ont été prises en charge par la tutelle qui s’est engagée à examiner les meilleures méthodes pour le rattrapage des cours ratés».
Se référant au communiqué diffusé largement sur les réseaux sociaux, appelant les lycéens à investir la rue, M. Ahmed n’a pas cessé de critiquer le contenu du texte qu’il qualifie de «blabla».
Toutefois, le représentant des parents d’élèves qui dénonce ces agissements a mis l’accent sur le rôle que doivent jouer les parents d’élèves et sa fédération afin de raisonner les élèves.
Pour y parvenir, l’Unape compte assurer son rôle dans ce sens menant une campagne de sensibilisation au niveau des établissements secondaires. «J’ai donné des instructions à nos représentants au niveau de toutes les wilayas afin de mener à bien cette opération», a-t-il dit.
Maintien des dates des vacances et des examens officiels
Face à cette mobilisation, le ministère n’a pas tardé à réagir en annonçant hier que les sujets d’examen (bac et BEM) porteront seulement sur les cours dispensés, tout en accordant aux élèves une période de révision.
Concernant la problématique de report des examens de fin d’année et la suppression d’une semaine des vacances du printemps, le ministère a opté pour le maintien des dates fixées au départ.
En revanche, la fixation des dates de compositions sera décidée après les concertations au niveau des établissements.
Hier, des lycéens ont protesté, de nouveau, devant l’annexe du ministère de l’Education au Ruisseau en reformulant leur demande portant sur la limitation du seuil des cours.
Une limitation qui doit-être fixée, selon eux, à partir d’avril prochain et un arrêt de cours un mois avant le baccalauréat.
Mais ce n’est pas tout, car les élèves qui se disent être victimes d’une grève qui ne les concerne pas refusent le rythme «intensif» qui leur est imposé pour le rattrapage des cours non dispensés suite à un débrayage de plus de trois semaines de leurs enseignants.
Karima Adjemout