La menace brandie par les enseignants et les travailleurs de l’éducation nationale des régions du Sud et des Hauts-Plateaux, pour revendiquer la révision de leurs primes de zone, ne semble pas être «arrivée» à la tutelle.
C’est, du moins, ce que nous a fait savoir le secrétaire général du ministère, M. Khaldi, qui nous a précisé que «ce ne sont que des rumeurs et que nous n’avons rien reçu de la part des concernés». Néanmoins, Meziane Merriane, président du Syndicat national des professeurs d’enseignement secondaire et technique (Snapest) nous a confirmé, au téléphone, hier, la volonté des enseignants et autres employés du secteur, au nombre de 20 000, d’aller vers un mouvement de protestation pour exiger la satisfaction de leurs revendications.
Celles-ci se résument en la révision de la prime de zone. Il s’agit, selon le président du Snapest, de l’actualisation de «ce droit» qui doit, exigent les enseignants, être calculé sur la base du salaire de base actuel. «Ce qu’ils réclament, c’est la régularisation de cette situation», dira-t-il. Insistant sur la «légitimité» de cette revendication, M. Meriane a fait savoir qu’un procès-verbal avait été signé le 3 avril de l’année derrière entre le conseil national du syndicat et le département de Aboubakeur Benbouzid. Mais la non-application de «cet engagement» est un «dérapage», qualifie-t-il.
La formule que prendra ce mouvement de débrayage, prévu après les vacances scolaires de printemps, sera décidée par les enseignants des 22 wilayas concernées. La date et la formule de la grève seront déterminées à l’issue de la prochaine réunion du conseil national du syndicat, a souligné M. Meriane, ajoutant que la réunion aura lieu la deuxième semaine des vacances.
Pour rappel, cette catégorie du secteur a manifesté devant le siège de la tutelle pour la «délibération» du dossier portant la satisfaction de leur revendication. Il est à noter qu’un rapport concernant le dossier des indemnisations de ces enseignants avait été adressé au gouvernement après son étude par la commission commune entre la tutelle et le syndicat en question.
Karima Adjemout