À peine la page du conflit avec le Cnapest est tournée, qu’une autre opposant le ministère de l’éducation à l’Unpef s’ouvre.
En courbant l’échine devant les pressions du Cnapest, le ministère de l’Éducation nationale s’attendait probablement à ce que d’autres partenaires sociaux fassent à leur tour une démonstration de force pour en tirer les dividendes. À peine la page du conflit avec le Cnapest est tournée, qu’une autre l’opposant cette fois-ci à l’Unpef s’ouvre.
Le spectre de la grève plane une fois de plus sur le secteur de l’éducation nationale. Après les lycées, c’est au tour des écoles primaires de marquer une pause. Le conseil national de l’Unpef, qui s’est réuni durant ces deux derniers jours pour débattre des dernières modifications du statut particulier des travailleurs de l’éducation, semble avoir tiré l’enseignement du débrayage des lycées.
Il brandit, à son tour, la menace de grève pour arracher un statut sur mesure. Pis, le syndicat va jusqu’à interpeller le président de la République pour geler le statut afin de corriger ses lacunes et éviter qu’il ne soit une bombe à retardement. Le conseil national de l’Unpef a décidé de donner le ton par deux jours de grève les 24 et 25 avril et des sit-in devant les DE du territoire national. Et ce n’est là qu’une action “d’avertissement” car le mouvement se durcira par une grève cyclique d’une semaine à compter du 29 avril. En endossant la responsabilité de cette situation au “gouvernement”, le conseil appelle tous les corps régis par le décret 08-315 à œuvrer pour la réussite de cette action de protestation pour la satisfaction des revendications légitimes. Celles-ci sont nombreuses et touchent divers corps de fonctionnaires de l’éducation nationale.
L’Unpef cite, en premier lieu, la nécessité de concrétiser l’accord conclu entre le ministère de l’Éducation nationale avec celui l’Enseignement supérieur accordant le droit à la promotion à ceux qui ont bénéficié de formation car leur diplôme est équivalent à la licence professionnelle. Le syndicat pense qu’il faudrait composer entre le diplôme scientifique et l’expérience professionnelle. Autres revendications non encore satisfaites par la tutelle : l’intégration de tous les enseignants du primaire et du moyen sans condition, l’uniformisation du mécanisme d’intégration des corps d’enseignement, la promotion verticale des cycles, la régularisation de la situation des ingénieurs dans les cycles primaire et moyen et des adjoints d’éducation dans la catégorie 10.
M B