Après deux jours de confrontation, la ville d’In-Salah, dans la wilaya de Tamanrasset, a retrouvé lundi matin son calme, suite un accord conclu entre les forces de l’ordre et les manifestants qui peuvent désormais accéder à la Place de la Résistance (Sahat Essoumoud) en contrepartie de l’arrêt des hostilités.
Une rencontre avait eu lieu dimanche soir entre les autorités sécuritaires locales et les représentants des protestataires lors de laquelle il a été convenu de ne plus recourir aux actes de violence, d’éviter de mener des actions de protestation devant les bases de vie des compagnies étrangères, Halliburton et Schlumberger et en contrepartie les forces de l’ordre lèvent le « blocus » sur Sahat Essoumoud et relâchent les manifestants interpellés.
La ville d’In Salah renoue ainsi avec la quiétude. La présence peu dense des unités anti-émeutes de la Gendarmerie nationale. La circulation était également revenue à la normale sur la plupart des axes routiers de la ville.
Dimanche, les affrontements ont occasionné une centaine de blessés parmi les manifestants. Plusieurs d’entres eux ont été évacués d’urgence aux hôpitaux des wilayas limitrophes.

Le ministère de l’Intérieur et des collectivités locales a affirmé dimanche, dans un communiqué, suite aux incidents initiés par des jeunes opposés à l’exploration du gaz de schiste dans la ville d’In Salah, que les voies du dialogue « sont et resteront toujours ouvertes ». Le ministère, « reste persuadé que la sagesse avérée des citoyens de la région ainsi que le patriotisme immuable des habitants d’In Salah, demeureront le rempart contre toute tentative visant la sécurité et la stabilité de cette ville ».
Aziz Mohamed